[RP] Cellule de Guillaume

par **Elriol** Dim 19 Juin 2011 - 18:43

Une petite pièce toute simple, avec un lit aux draps blancs bien fait, et des murs blanchis à la chaux. Sur le coté une petite table et un encrier, au sol un simple tapis usé représentant la Grande Réunion de toutes les créatures. Ce lieu respirait le calme. Sur le mur une petite ouverture orientée à l'ouest laisse rentrer le soleil à partir de l'après midi, mais l'ensemble est tout de même assez sombre. Sur la petite table on pouvait aussi trouver le livre des vertus, ainsi que quelques feuillets sur l'importance de la pratique des vertus.

par Guillaume. Mer 22 Juin 2011 - 14:45

Suivant Frere Elriol,Guillaume pouvait entrer maintenant dans ce qui serait sa cellule temporaire, de ce qu'il avait pu comprendre des mots des deux frères l'ayant accueilli. Une pièce petite et simple qui se suffisait bien assez. Il lui trouvait un charme, une possibilité de rester ici bien au calme sans craindre de grands bruits, une possibilité de dormir sur un vrai lit, ce qui ne lui était plus arrivé depuis de longs mois maintenant.

S'il avait autrefois bénéficié de privilège, de par sa famille de basse noblesse, ce fut là une époque désormais bien révolue. Il se contentait poliment de ce qu'on voulait bien lui offrir, sans jamais plus rechigner et demander plus. Personne n’était obligé de l’accueillir, et il avait appris à ne pas abuser de la bonté des personnes, lui qui se faisait si précieux en ces temps.

Le livre, sur la table, l'attira plus directement. Il fit quelques pas pour arriver à sa portée, puis tout en alternant son regard et sur le livre et sur Frere Elriol, questionna d'un « Puis-je ? » souhaitant s'en saisir pour vérifier qu'il s'agissait du même que celui qu'il connaissait. Le livre des vertus, qui parmi d'autres textes lui avait été lu parfois, par curiosité. Texte qui fut également sa première et seule source d'apprentissage à la lecture. Il ne comprenait pas forcement chacun des sens, chacun des mots et avait encore beaucoup de difficulté dans ses leçons, mais c'est ce livre qui le guidait, à son rythme.

par **Elriol** Mer 22 Juin 2011 - 15:09

L'enfant semblait accepter l'endroit sans rechigner, ce qui, devait bien avouer Elriol, plutôt bon signe. Il y avait quelque chose de touchant chez lui, mais aussi quelque chose d'inquiétant.

Puis-je ?

L'enfant était visiblement intéressé par le livre des vertus. Mais était-ce l'enluminure sur le devant du livre qui avait attiré son regard ou un réel amour des lettres et de la vraie foi? Les enfants sont tellement superficiels...

Non seulement tu peux, mais tu dois. Ce livre n'est pas là pour rien. Tu sais lire au moins?

par Guillaume. Mer 22 Juin 2011 - 15:37

« Un peu... Mais on me l'a déjà lu, je connais l'histoire. La décision du Créateur grâce à la compréhension d'Oane. La folie des hommes et leurs péchés en Oanylonne. Le témoignage du voyage au Soleil, passant par la Lune. La fin et le jugement. »

Et Guillaume souriait, une fois cela dit, occultant discrètement le fait qu'il lisait très mal. Il connaissait l'histoire, mais prenait le tout pour un énième conte sans en comprendre sa réelle portée. Les questions qu'il avait posées autrefois étaient restées sans guère de réponse, un simple rire seulement, lui rappelant souvent qu'il était trop jeune, et le lecteur trop vieux.

« Mais comment l'homme a-t-il pu monter jusqu'à la Lune sans mourir de vieillesse, sans boire, sans manger ? Comment a-t-il pu recommencer jusqu'au Soleil ? Est-il devenu immortel durant ce voyage ? » Question stupide, question d'enfant. A s’intéresser sur des détails sans voir ni comprendre l'aspect plus général du texte. « Et qui sont Aristote et Christos ? Ils viennent dans le livre, mais on ne les connais pas. »

par **Elriol** Mer 22 Juin 2011 - 18:17

Elriol haussa les épaules en entendant les questions. Un enfant qui avait de la mémoire en tout cas... Et de l'esprit critique, ce qui n'était pas plus mal. Mais pressé comme tous les enfants.

- Mon enfant en matière de science ne laisse jamais quelqu'un lire pour toi. Un texte se rumine, se lit et se relit jusqu'à ce que la substance même de ses idées soit pour toi une seconde nature.

Quand à tes questions... Et bien nous y répondrons, mais pas encore, pas maintenant. Vois-tu... Il en est des saintes écritures comme des plantes. Quand tu possèdes un plant de bonne qualité, tu penses qu'il va prendre facilement et donner de beaux fruits. Mais parfois il ne trouve pas la terre qui lui convient, et il meurt, ne tenant pas les promesses de son apparence. Ainsi les saintes écritures demandent un coeur et une intelligence préparée, disposée.

Et cela s'acquiert par l'effort sur soi et la régularité de l'étude. Et par une vie bien ordonnée. Ce que tu trouveras au monastère si tu te fie à mes instructions et à celles des autres membres de l'ordre.

Elriol se dit à ce moment qu'il allait falloir un emploi du temps précis pour cet enfant. Et qu'il ne s'y connaissait pas vraiment en rythme enfantin... Poussant un soupir de lassitude il rajouta:

Ecoute, pour aujourd'hui tu n'auras rien de précis à faire, si ce n'est passer au réfectoire pour faire ce que soeur Feuille t'as demandé. Demain je te communiquerais ton emploi du temps quotidien. Tu seras principalement avec moi, mais souvent je t'enverrais aider un frère ou une soeur. Et bien sur tu auras du temps pour toi.

Ne compte pas trainer et te reposer en permanence. J'ai une haute idée de ce que dois apprendre un enfant, et crois moi, en ce domaine, j'ai eu le plus implacable des professeurs moi-même.

Et surtout le plus savant de tous, ce qui renforce encore les problèmes, se dit intérieurement Elriol.

Je vais maintenant te laisser. Prend tes marques, repose toi quelques instants ici. Ce lieu est ton territoire, tu en es responsable, en bien comme en mal. Dans une heure tu devras être au réfectoire. Quand tu auras fini là bas tu seras libre d'occuper ton temps. Demain tu en sauras davantage sur ton avenir.

Ayant dit ces dernières phrases, Elriol sortit sans jeter un coup d'oeil aux réactions du petit.

par Guillaume. Jeu 30 Juin 2011 - 20:50

Guillaume écoutait attentivement. Du peu qu'il avait compris jusque lors, il valait bien mieux éviter d'ennuyer Frère Elriol avec des questions dues une mauvaise écoute. Le garçon faisait là un grand effort, et la crainte l'aidait bien dans ce cas, mais sa concentration était encore très limitée, extrêmement même.

Il avait craint pour ses questions, ne voyant pas en Frère Elriol une personne pour l'aider. Jusqu'à présent, son « tuteur » s’était contenté de remarque ou d'ordre quelque peu autoritaire et parfois même semblait totalement injustifié. Pourtant, ces paroles-là étaient différentes. Elles ressemblaient un peu à celle de sa mère, ou encore celle du vieux curé, lorsqu'ils essayaient de lui expliquer certaines choses. Ainsi, c’était là une autre facette de ce personnage, il y avait un esprit derrière cette apparence très brute.

Le jeune enfant n'en comprit pas tout le sens pour autant. La comparaison avec les pantes lui paraissait grotesque tant il ne voyait pas le rapprochement entre un livre et des fruits, l'un ne se mangeant pas. Le conseil lui demandant de lire, personnellement, ses textes lui parut tout aussi bizarre, dû au simple fait qu'il ne savait pas encore bien lire, comment pouvait-il obtenir une information si personne ne devait jamais rien lui lire ? Des mots de Frère Elriol, il n'en retint pas grand-chose, se contentant de hocher la tête pour montrer qu'il avait compris, mentant ainsi bien souvent.

Il finit alors par un simple « Merci. », mais le frère semblait déjà parti bien loin. Bien que ce dernier lui avait ordonné de rester un temps dans sa cellule, l'envie de revoir Feuilllle fut bien trop forte, et il laissa juste le temps d'avance pour ne pas se faire si rapidement repérer, puis sorti d'un pas pressé de la pièce, se refusant toujours de courir dans l'enceinte du couvent.

par **Elriol** Jeu 30 Juin 2011 - 23:19

Le matin déjà. Un de ces matin de début d'été ou la nature toute entière semble s'écrouler sous le poids d'une chaleur trop forte pour que la faune et la flore résiste à ses assauts.

Elriol n'aimait pas la chaleur. Il préférait les longues soirées d'hiver, quand le froid immobilise les êtres et que les corps, vidés de leur énergies, semblent laisser la place à l'esprit. Une longue soirée d'hiver où les cheminées laissent leur panache dans le ciel blanchi par le gel.

Elriol s'assit donc à sa table de travail, et se mit à écrire l'emploi du temps du petit monstre. La charge de travail qui s’abattait sur les épaules du moine ces derniers temps ne lui faisait pas peur, mais il savait au plus profond de lui même qu'il n'était pas un pasteur ou un éducateur. Enfin, il faut bien que la grâce domine la nature!

Après quelques minutes de réflexion il se mit à écrire sur une feuille de parchemin l'emploi du temps suivant:

[RP] Cellule de Guillaume Guillaumergledevie

Puis il alla l'afficher sur la porte de Guillaume.

par Guillaume. Sam 2 Juil 2011 - 15:57

Revenant du réfectoire, le jeune garçon eut la surprise de voir un parchemin sur la porte de sa cellule. Un temps, il crut avoir fait une erreur dans les longs couloirs du couvent, mais après avoir frappé à la porte et l'avoir ouverte, il reconnut bien là l'ensemble de ses affaires et la disposition tout identique, tel qu'ils les avaient laissés. Que pouvait donc bien être ce parchemin, et de qui ?
Il le décrocha soigneusement, puis entra dans la pièce pour l’étudier minutieusement. Des symboles étaient inscrits dessus, formant ce qu'il reconnaissait maintenant comme une écriture. Malheureusement pour lui, il ne savait toujours pas lire correctement. Ses mensonges, ou omissions, de la vieille pourrait lui couter cher.

Guillaume s'y essaya tout de même, faisant comme à son habitude, découpant les phrases par mot, les mots par syllabes. « Ré-gle... Hum... Règle ! » Et d'un mot de trouvé.. plus qu'une petite centaine. « de... vie... de » La facilité pour ces quelques petits mots. « Gui... lla... u... me. » Là ce devenait très problématique et plus compliqué que prévu. Ce mot-là, il ne le connaissait pas. Il tenta bien plusieurs lectures, mais rien n’y faisait, il n'arrivait pas à faire le lien entre la prononciation qu'il pensait bonne, et les mots qu'ils avaient déjà appris.
Les minutes passantes, l’échec bien présent, il abandonna pour lire le reste. A sa grande surprise, ce fut beaucoup plus facile. Certes, cela lui prenait un temps fou, et il lui fallait parfois relire quatre ou cinq fois un même mot avant de réellement le comprendre, mais au final il avait pu tout lire, sans grande peine. Et si certains autres mots lui posèrent problème, l'ensemble fut satisfaisant, de son avis. Sans tout comprendre, il savait que c’était là des choses à faire, à des heures précises.

Une heure pour tout lire, au moins. Guillaume n’était d'ordinaire pas un enfant très concentré, ni réellement passionné, mais la lecture et son apprentissage avaient beaucoup changé ce caractère. Il se mettait à lire tout et n'importe quoi, juste pour le simple plaisir et sa fierté d'avoir cette capacité. Mais après ce moment, et tout en replaçant le parchemin à sa porte, à sa place, la seule question qu'il eut concernait la lecture de l'heure. Jusqu’à présent, toutes les personnes qu'il avait rencontrées, aussi bien le vieux curé que sa mère, lui avait toujours appris à ne jamais se presser, à ne jamais prendre en compte les heures. Les règles du couvent, elles, allaient en total opposé. Il ne s'y opposerait pas, mais ne savait pas comment s'y prendre.

Il regarda alors le soleil, et les appels de son ventre aidant, décréta qu'il devait être midi, l'heure de manger selon le parchemin. Ce qui a trois heures près devait bien être le cas.

par **Elriol** Dim 17 Juil 2011 - 18:31

Il était temps que le petit Guillaume se mette sérieusement au travail.

Elriol tapa donc à sa cellule avec l'espoir, pour une fois, de l'y trouver. Il avait du temps à lui consacrer, et le travail allait être difficile.

par Guillaume. Lun 18 Juil 2011 - 19:02

Le garçon avait pris l'habitude d'occuper son temps libre en quelques activités qui savaient l'occuper au mieux. Parfois, il se contentait de se reposer, après un début de journée fatiguant, il en trouvait là la meilleure occasion, surtout lorsque les fins de journées pouvaient être tout aussi éreintantes. Mais lorsque les journées étaient plus calmes, il essayait de se perfectionner dans l'apprentissage de la lecture et l’écriture. Deux domaines qui le passionnaient bien au-delà de l’éducation.

Ce jour-là, il relisait une énième fois le Livre des Vertus, celui qu'il nommait souvent Le Livre, son seul livre et celui qui lui avait permis à savoir lire quelques mots. L'effort fut conséquent et il ne comprenait pas forcément chacun des mots, mais les pages se tournaient et à force de relecture il y parvenait plus facilement. Le problème principal étant toujours le même, il paraissait bien plus réciter un texte de mémoire que le lire réellement.

Les coups à la porte le firent sortir de son activité. Il fut d'un premier temps surpris, non par les coups, mais par le fait qu'une personne s'était donné la peine de toquer à sa porte. Guillaume s’était jusque-là imaginé que n'importe qui se serait simplement permis d'ouvrir la porte pour aller à sa rencontre, comme le font la plupart des grands. Le gamin descendit donc de sa chaise et ouvrit la porte.

« Bonjour Frère Elriol. » Un large sourire pour finir ces quelques mots.

par **Elriol** Mar 19 Juil 2011 - 11:03

Bonjour Guillaume.

Apercevant le livre ouvert sur la table il sourit, visiblement satisfait de voir que le temps n'était pas perdu.

Mon petit cela fait maintenant quelques temps que tu es dans ce couvent, et j'aimerais savoir comment tu t'adaptes, si la vie ici te convient?

Nous n'avons peut-être pas mesurés correctement à quel point cela pouvait être perturbant pour quelqu'un d'être projeté ainsi dans un univers monastique d'adulte.

Alors, comment vas tu au final?

par Guillaume. Mar 19 Juil 2011 - 16:03

Comme une impression de déjà vu, mais qu'une impression seulement. Le gamin fit un geste de la main, invitant le frère à entrer dans la cellule et se mettre à son aise. Une scène toute simple qui eut pourtant pour effet de s'approprier enfin le lieu. Écoutant les quelques questions, il hocha par moment la tête avant d'y répondre.

« J'aime bien ici, commença-t-il tout en réfléchissant. C'est bien joli, calme, j’apprends et j'ai même de quoi manger. » Le petit apprenait facilement, placer la nourriture en dernier point comme si cela était pour lui un détail, alors qu'il adorait manger à en faire parfois quelques excès. « Mais... hum..., il hésita à ces mots, la confiance envers Frère Elriol n’était pas encore totalement acquise et il ne pouvait s’empêcher de redouter une réaction. Je pourrais sortir, des fois ? Juste pour rencontrer des autres gens... même si pas longtemps. Plus tard, je visiterais toutes les églises du monde ! » Malgré lui, l'enfant s’était laissé exprimer son rêve de voyage. L'armée ne le tentait pas, l'aventure non plus, mais voyager pour découvrir les merveilles de ces terres, cela l'enchantait particulièrement. Apprendre et découvrir le monde, voilà ces deux passions assurément. Manger, la troisième était bien moins avouable, surtout à un clerc.

Un petit instant de silence, puis une autre demande firent son chemin dans l'esprit du gamin. Il avait déjà tenté plus tôt, et ne savait pas encore si c’était une bonne idée de recommencer, mais le moment s'y prêtant parfaitement, il essaya tout de même. « Je lis souvent Le Livre. Je l'aime bien, l'histoire est belle. Mais je n'arrive toujours pas à tout comprendre. Ça ne semble pas normal des fois. » Il regardait en alternance son livre et le moine, puis, si soudainement, il changea totalement de sujet essayant de renvoyer la politesse, bien maladroitement. « Et vous, vous allez bien Frère Elriol ? »

par **Elriol** Mar 19 Juil 2011 - 21:20

Elriol éclata de rire en entendant la question. Cette petite voix qui lui posait une telle question....

Oui, je vais bien mon petit, pour autant que l'on puisse dire cela d'un homme dont la mère a été enlevée, dont les fonctions sont remises en causes et dont les devoirs accaparent le temps.

Poussant un léger soupir le jeune vice-recteur repris.

Mais tu dois me trouver un maître bien distant, et il est temps que j'entreprenne plus précisément ton éducation.

Tu lis le Livre, c'est bien, mais la compréhension est nécessaire, aussi allons nous nous y atteler.

Mais d'abord je dois m'assurer que tes capacités en lecture sont suffisantes. Et en écriture aussi, car sans ces compétences parfaitement acquises. Où en est tu à ce niveau? Peux-tu me lire le premier chapitre du livre des vertus à voix haute?

par Guillaume. Mer 20 Juil 2011 - 12:20

Un peu gêné, le gamin se frotta le crâne, il avait dû dire une bêtise pour que l'homme se mette ainsi à rire. La question ne devait sans doute pas lui être posée. Ou alors était-ce simplement déplacé, au vu des éléments de réponse qui lui parvenait. Mais comment aurait-il pu le savoir ?

Du reste, il hocha la tête, toujours pour exprimer son accord. Pour une raison étrange, et qui le surprenait lui-même par moment, il s’était pris dans le jeu du mensonge. Fierté, peur de se faire réprimander, peur de l'erreur et encore plus de l’échec, il faisait croire au plus grand nombre qu'il savait lire, même si cela n’était pas vrai.

Le petit être se déplaça donc, rejoignant le bureau, s'asseyant sur le tabouret, et tourna les pages pour en arriver au tout commencement. Comme habituellement, il ne lisait pas réellement, il récitait. Par moment de blanc, il lui arrivait de lire quelques mots, ceux qu'il connaissait, pour mieux relancer sa récitation.

« Au commencement, il n'y avait que Dieu. » Il s’arrêta un moment. De ce qu'on lui avait appris, cette simple phrase formait le premier paragraphe. Il regarda Frère Elriol, se disant qu'il ne s'en contenterait certainement pas, et qu'il devait attendre de lui qu'il lise un vrai paragraphe. Guillaume continua donc. « Il n’y avait encore ni matière, ni énergie, ni mouvement. Il n’y avait même pas le vide, comme celui qui aujourd’hui sépare le monde des étoiles, car même le vide est quelque chose. Non, ce qui le composait alors, c’était le Néant. Cela ne se définit pas comme l’absence de toute chose, car, lorsque l’on dit de quelque chose qu’il est absent, nous avons conscience de la possibilité de son existence. Le Néant, c’est lorsque même l’idée de l’existence est impossible. Sauf pour Dieu. »

Tout sourire, il avait fini.

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