[RP] Noviciat de frère Elriol.

Elriol aperçut au loin les murs de l'abbaye de l'ordre. Le voyage avait été long et fatigant, mais enfin il semblait arriver au but. C'était une abbaye aux grands murs encore blanchis par la chaux. Il était visible que les bâtiments étaient quasiment neufs. Il est vrai que d'après ce qu'Elriol savait l'ordre était tout neuf!

"Peut-être que je devrais choisir un ordre plus ancien?" Se dit le jeune homme en tapotant du doigt la flûte qui pendait à son coté.

Mais non! Il était convenable de rentrer dans l'ordre religieux de son évêque, et comme maintenant messire Thomas était son évêque il fallait agir ainsi. Et qui sait, peut-être que l'ordre cultivait l'amour de l'art et de la beauté?

Regardant à nouveau les bâtiments Elriol se dit que son choix ne pouvait pas être totalement mauvais. Après tout l'ensemble donnait une impression de stabilité et de calme, sans pour autant manquer de l'élégance harmonieuse caractéristique d'une architecture bien comprise. Sans nul doute c'était là le domicile d'hommes et de femmes de goût!

Le fil de ses pensées avait amené Elriol aux portes du monastère. Prenant son courage à deux mains il donna quelques coups bien sentis sur l'un des grands battants de la porte massive.

Jenjitai se demandait bien ce qu'elle allait pouvoir lui répondre à ce petiot, visiblement il était déjà impatient et peu sur de lui
d'un coup il s'assit sur une chaise comme si elle n'était plus là
Elle lui sourit s'approcha le regarda droit dans les yeux

"Petiot, la patience est une vertu , ne l'oubliez jamais, je suis là j'ai pas bougé"

Elle rit de bon coeur

"L'humilité est essentielle bien sur et je suis sure que vous y arriverez, votre noviciat vous y aidera
À quoi sert le noviciat?

Le noviciat Lescurien est la formation des futur(e)s Lescurien(ne)s.

Il leur permet d'apprendre tout ce qui leur est nécessaire pour vivre pleinement les valeurs de notre Ordre. Il vous est donc demandé de prendre le temps non seulement de lire, mais aussi de comprendre les textes qui composent le noviciat.

Cela peut vous paraître long, compliqué, difficile, ennuyeux, inutile et demandant beaucoup de travail, mais il n'en est rien.

Quel que soit votre rythme, privilégiez la compréhension des textes à la rapidité de votre lecture.

Le lecteur (le professeur Lescurien) et ses assistants seront toujours présents pour vous aider, vous guider, vous conseiller et répondre à vos questions : vous ne serez jamais perdu. Il peut arriver qu'ils soient momentanément indisponibles, mais nous nous engageons à ce que cela arrive le moins souvent possible.

Enfin, ce noviciat est indispensable pour entrer dans l'Ordre Lescurien, car ce qui fait la force de notre Ordre est son unité. Tous ses membres partagent les mêmes valeurs et sont donc toujours prêts à s'entraider. Pour entrer dans cette communauté, il faut donc en partager les valeurs, afin de ne pas se sentir exclu et inutile.

Bien à présent installez vous confortablement , voici un broc d'eau, queslques friandises pour vous restaurer, je vais mettre votre patience à rude épreuve soyez donc attentif , je me retire et je reviendrais plus tard"

Elle posa sur la table non loin de là un parchemin

"Bon courage à vous .."

Elle sortit lentement le sourire aux lèvres

Questions :
[list]-Quelle est la question que posa Dieu aux créatures assemblées?
-Quelle fut la réponse de la Créature Sans Nom et celle d’Oane?
-Qu’est-ce que l'acédie?
-Pourquoi Dieu décida-t-il de détruire Oanylone?
-Quels sont les sept Princes-démons et les sept Archanges et les vices et vertus qui leur sont associés?
-Quel choix Dieu laisse-t-il aux Hommes qui meurent?
-Qu’est-ce que la Fin des Temps?
-Comment l’éviter?
-Quel est le sens de la vie?
-Pourquoi Oanylone fut-elle détruite?
-La Fin des Temps est-elle inévitable? Pourquoi?

Elriol s'installa confortablement à la table avec un petit sourire amusé aux lèvres. Il aimait par dessus tout ces longs textes parfois obscurs, et il trouvait que bien souvent leur connaissance apportait des éclairages sur la vie de tous les jours.

Prenant sa plume, la trempant avec délice dans l'encrier d'ivoire, il se mit à rédiger les réponses attendues.

1)La question posée par Dieu est: quel est le sens de la vie, car s'il ne sait pas où il va l'homme ne sait pas ce qu'il doit faire.

2) Pour la créature sans nom le but de la vie est la domination du fort sur le faible, tandis que pour Oane il s'agit de l'amour de l'autre et de Dieu. En effet l'amour nous rend semblable à la chose aimée, et donc l'amour de Dieu nous rend semblables à Dieu lui même, bien que ce soit d'une manière impropre et mystérieuse.

3)L'acédie est un vice qui s'oppose au plaisir. Il s'agit du vice de celui qui se laisse aller à la paresse spirituelle. C'est une sorte de tristesse qui s'empare de l'ame et qui la prive de toute énergie.

4)Oanylone a été détruite car après la mort d'Oane les hommes ont tout d'abord été vaincus par l'acédie: la facilité de la vie était tellement extreme qu'ils ont été gagnés par la paresse. Mais l'acédie est la mère de nombreux vices. Ainsi non contents de ceder à ce premier penchant les habitants de la ville ont petit à petit commencés à s'envier, à se hair, a s'entretuer, a chercher en tout les plaisirs excessifs et à oublier l'amour qu'ils devaient se porter mutuellement. En définitive les hommes ont acceptés les enseignements de la créature sans nom.

Pour cette raison, pour les morts et la haine, pour l'envie et la paresse, pour la gourmandise et la luxure, pour la violence et le refus de l'amour, la ville a subie la colère divine et a été détruite par les flammes.

5) Les sept démons et les sept archanges sont à l'origine des humains, habitants d'Oanylone. Les sept princes démons se sont complus dans les vices, tandis que les sept archanges se sont épanouis dans les vertus.

Les sept démons et les sept archanges

- Asmodée (prince-démon de la luxure, opposé à Raphaëlle, archange de la conviction)
- Azazel (prince-démon de la gourmandise, opposé à Galadrielle, archange de la conservation)
- Belial (prince-démon de l’orgueil, opposé à Miguaël, archange du don de soi)
- Belzébuth (prince-démon de l’avarice, opposé à Georges, archange de l’amitié)
- Léviathan (prince-démon de la colère, opposé à Gabriel, archange de la tempérance)
- Lucifer (prince-démon de l’acédie, opposé à Sylphaël, archange du plaisair)
- Satan (prince-démon de l’envie, opposé à Michel, archange de la justice)

6) La réponse a été difficile à trouver, mais enfin je l'ai! A ceux qui meurent Dieu laisse le choix de la résurrection si ils craignent que leur vie n'a pas été assez pure et vertueuse pour mériter le séjour éternel dans le Paradis, dans le Soleil. Les mauvais, les fidèles de la créature sans nom, iront dans les enfers de la Lune et seront tourmentés par les princes-démons et les démons.

7) et La fin des temps

La fin des temps est d'abord un livre, une partie du livre des vertus de l'Eglise Aristotélicienne. Ce livre est divisé en 5 parties: le Rêve, le Chateau, l'Eglise, le Jugement Divin et les questions. Ces châpitres racontent le songe d'un homme sur ce que le monde risque si il se complait dans le mal.

Ainsi si les hommes cessent d'écouter la voix de Christos et d'Aristote, si ils se consacrent au mal, alors le monde sera détruit par un cataclysme bien plus épouvantable que celui qui ravagea Oanylone autrefois. Toutefois ce désastre peut-être évité si les hommes se conduisent selon la vertu.

9) Le sens de la vie est le suivant: les hommes vivent pour l'amour et la vertu. Ils doivent ainsi se communiquer les uns les autres cette vertu et cet amour, c'est là le but de cet création et de la vie, communier à l'amour et à la vertu qui prend sa source en Dieu.

10) Elriol resta un peu étonné de cette question, qui était exactement la même que la quatrième...

11)La onzième question est exactement la même que la septième et la huitième...

Content de lui Elriol reposa sa plume et relut son texte.

Espérons que cela suffise, se dit-il...

Elriol fit un grand sourire heureux en entendant les mots de la lectrice. Faire de la poésie? Voilà une activité qui lui convenait.

Levant les yeux au ciel il se mit à réflechir un bref instant, puis retrempa sa plume dans son encrier et rédigea son premier poème.

PATIENCE

Il est bien des orages dont l'obscur tourment,
Ne cesse de hanter les âmes et les coeurs.
Rongeant les harmonies et altérant les moeurs
Ils étouffent la joie et l'espoir son amant.

Colère! Envie! Je n'ai que faire de vous!
Rentrez dans vos enfers et souffrez de vous même
Je ne veux pas céder et tomber à genoux
Au coeurs des nuits glaciales que votre joug amène.

Je refuse d'abdiquer le calme de mon âme
Je refuse de donner aux démons cet encens
Je veux que dans mon coeur la Patience proclame
Son rêgne et que ses lèvres m'enivrent doucement.

Enfin de cet entrain par la grâce apportée
Je ferais profiter tous mes apparentés
Je serais si Dieu veut, a mesure de mes forces,
L'instrument de la paix et de leurs feux l'amorce.

Elriol reposa sa plume une fois ce texte écrit et il se mit à réfléchir à la seconde vertu.

Tempérance et Humilité

L'homme au regard troublé s'avançait doucement
Vers le comptoir ancien et sa barre d'argent.
C'était un de ces hommes que le courage attire
Un de ces hommes à qui rien n'arrache un sourire.

Pourtant rien dans ses gestes ne montrait sa grandeur,
Rien n'arrachait au coeur les petitesses du jour,
Il n'était que bassesse et qu'image d'erreur,
Il portait sur ces traits les excès les plus lourds.

Soldat! Réveillez vous! Disait-il à ses hommes
Demain seront la mort et le sang et les pleurs,
Demain entre vos mains, les porteurs de douleurs
Ne doivent pas rester de leurs coups économes.

Las! la guerre est perdue! et cette mâle ardeur
Vers les intempérances a dirigé ses actes
Vers les plaisirs faciles il a porté son coeur.
Rejetant par orgueil l'aveux de sa faiblesse
Il a avec Bélial voulut signer un pacte.
De la colère enfin il goûte la caresse.

Voyez l'homme détruit par ces vices honteux
Voyez que ses splendeurs ne jettent plus de feu
Contemplez au contraire les vertu du Grand Dieu
Qui dans l’âme fidèle met le juste milieu.

Il n'y a pas sur terre de grandeur affirmé,
la vrai noblesse en fait n'est que l'humilité
Il n'y a pas enfin d'hommes au coeur vertueux
S'il n'est pas habité par le juste milieu.

Ceci fait Elriol s'attacha à rédiger ses expériences sur les trois vertus de l'ordre.

Humilité:

J'avoue que je ne saurai présenter une de mes propres pratique de l'humilité. D'autant qu'il y a quelque chose de paradoxal à exposer au regard et à se vanter de la pratique de l'humilité. Je choisi donc plutôt d'en exposer un exemple tiré de mon imagination.

Il était une fois un homme au visage rayonnant de bonté. Il était le fils d'un riche marchand ambulant et résidait dans la ville de Reims. Chaque jour il se levait en rendant grâce au Très-Haut. Il sortait alors dans la ville et donnait 10 écus à chaque mendiant qu'il croisait dans la rue qui menait à la cathédrale.
Très vite toutefois les mendiants comprirent son manège et se passèrent le mot. Ils furent de plus en plus nombreux à se rassembler devant la cathédrale, si bien que la fortune du jeune homme commença à décliner. Quand il s'en rendit compte il décida de baisser la somme qu'il donnait à chacun mais voilà que les mendiants commencèrent à l'insulter, le traitant de pingre, d'avare, et l'accusant de vouloir se faire bien voir à moindre coût. Se mettant en colère l'homme rentra chez lui et cessa de faire ses trajets. Cloitré il ruminait les insultes. Il avait coutume dans les moments de désarroi d'ouvrir le livre des vertus. C'est ce qu'il fit ce jour là, et il tomba sur un passage qu'il n'avait que très superficiellement déja lu:

"«

Ô Dieu Très-Haut,
Père de l’humanité
Et Toute-Puissance divine,
Ferme mes oreilles
Aux tentations
Et ouvre mes yeux
A l’amour sans fin que tu me donnes,
Que je puisse donner à ceux qui doivent recevoir,
Aimer ceux qui doivent l’être,
En sachant toujours,
Que si je n’étais pas là,
Quelqu’un d’autre serait là pour le faire
Car c’est Toi qui parle par ma bouche
Et qui œuvre par mes mains.

Lisant cela il s'écroula en larme. Voilà qu'il avait voulu, par orgueil, recevoir des remerciements du bien qu'il faisait, alors que ce bien même n'était que don de Dieu.

Il se mit alors a revêtir des vêtements pauvres et sales. Il se mit de la cendre dans les cheveux et de la boue sur le visage. Sortant de nuit il alla de mendiant en mendiant, les cherchant à travers la ville dans les bas-fonds, dans les ruelles obscures et au coeur des bouges les plus infames. Là, il les soignait, leur venait en aide, laissait de l'argent sans dire son nom et sans montrer son visage.

Petit à petit les mendiants oublièrent jusqu'à son existence, et il ressortit pour aller prier à la cathédrale. Mais il ne donnait rien à personne. Certains se souvinrent de sa générosité mais ils lui dire: "maintenant quelqu'un d'autre s'occupe de nous, tu peux garder ton or". Et souriant, il passa au milieu d'eux et se prosterna devant le trône du Très-Haut et la statue souriante d'Aristote.

Enseignement:

La chose me semble un peu plus aisée ici. La jeunesse de ma vie ne me permet pas d'avoir eu de nombreuses expériences de l'enseignement, toutefois je crois avoir quelque chose pour vous...

Il y a quelque temps de cela je venais d'arriver dans le village de Sainte Menehould, en Champagne. C'est un village qui est malheureusement assez morne. Des révoltes, des pillards, peu d'habitants vraiment concernés par le redressement de la ville.
Bref. Je m'étais installé dans une petite cabane quand je vis venir à moi une dame qui me semblait encore plus démunie que moi.

J'étais très occupé à ce moment là car je voulais absolument accumuler le pécule nécessaire à l'acquisition de mon premier champ. Aussi mon premier réflexe fut de renvoyer la dame. Mais ensuite je me repris. La pauvre malheureuse ne savait même pas comment pêcher!

Aussi le lendemain nous nous donnâmes rendez-vous sur la place du village et ensemble nous allâmes pêcher. Elle put ainsi subvenir à ses besoins et maintenant elle est une citoyenne à part entière dans notre village!.

Elriol avait conscience que c'était un peu naïf, mais hélas c'était ce qu'il avait de mieux dans ses souvenirs.

Progrès:

C'est là une vertu difficile, car le progrès est une notion assez vague. Toutefois je la définirais personnellement comme la capacité à faire évoluer la société pour qu'elle puis résoudre ses problèmes. Cela implique donc d'être vigilant pour bien repérer ce qui ne va pas et d'être activement impliqué dans la recherche des solutions nécessaires.

Là encore je n'aurais peut-être pas d'exemple complet de pratique du progrès par moi même. Aussi vais-je en partie devoir extrapoler, mais je partirais quand même de mon expérience personnelle.

Comme je l'ai dit précédemment, le village dans lequel je me suis installé récemment est hélas dans une situation de crise grave. Aussi me suis-je fixé comme premier objectif la restauration de ce village. Il m'a donc fallu diagnostiquer les causes.

Economiquement la crise vient d'abord des pillages. Mais qu'est ce qui cause ces pillages? Plutôt le manque d'implication des villageois, et aussi un maire incompétent.

Aussi ais-je pensé que dans un premier temps il fallait réanimer le village dans lequel je me trouvait. J'investit donc la taverne municipale pour aller à la rencontre des habitants.
Pour ce qui est des anciens habitants je dois dire que ce fut dur. Aucun ne vint réellement me voir. Mais par contre les nouveaux arrivants et les gens de passage se firent de plus en plus nombreux. Petit à petit ils tissèrent des liens entre eux indépendamment de moi, et la taverne fut occupé même en mon absence.
Actuellement nous en sommes là. Il y a bientôt une élection municipale et nous espérons qu'un nouveau maire compétent soit élu, qui restaurera aussi la situation économique.
Si Dieu le veut ce n'est que le début, car cette renaissance est encore quelque chose de profondément fragile. Ce n'est que dans quelques mois que nous pourrons voir si le travail accompli est un travail de fond ou juste une vaguelette! Mais nous touchons là en fait au sommet de la vertu de Progrès: la persévérance!

Elriol était plus fier de lui pour cette petite explication que pour la précédente, mais il évita de se rengorger. Après tout il fallait qu'il se souvienne à chaque instant de la vertu d'humilité! Il tendit avec un peu d'angoisse ses parchemins noircis par l'encre à la lectrice et attendit son verdict.

Elriol comprit que ces demandes étaient plus profondes qu'il n'y paraissait. Il s'agissait maintenant de choisir quel style de vie serait le sien, et le choix qu'il allait faire maintenant allait engager sa vie dans les années à venir.

"Je me nomme Elriol, j'habite Sainte Ménéhould en Champagne et je ne suis pas présentement marié.

Il y eu comme une ombre qui passa dans les yeux du jeune homme à ce moment, puis il reprit.

Je suis baptisé depuis peu, c'est le curé Nono18 de Sainte qui m'a ondoyé il y a quelques jours à peine. Je suis très attiré par le service de Dieu mais je ne suis pas encore pleinement convaincu, aussi vais-je dans un premier temps choisir le Tiers-ordre, quitte à changer plus tard quand les choses seront plus claires. De plus je désire dans premier temps faire de la politique, et je sais que les investissements dans ces deux domaines, s'ils sont possibles, ne sont pas recommandés car la lassitude vient vide quand la charge de travail est trop intense.

Ce qui compte le plus à mes yeux pour l'instant c'est que ma vie soit en harmonie avec les beautés de la création, qu'elles soient visibles ou invisibles, et c'est une des raisons de ma présence ici.

Le sourire d'Elriol illumina son paisible visage. Il y avait comme une musique douce et mélancolique qui dansait dans ses yeux.

Elriol avait lut attentivement les trois hagiographies. Il s'agissait de belles vies, remplies et saintes. Il était assez facile d'y voir des points communs.
Se raclant rapidement la gorge avant de parler il leva les yeux vers Soeur Jenjitai:

De nombreux points se recoupent chez ces trois hommes de Dieu:

- L'amour de l'étude et de l'enseignement: Tous les trois oeuvrent dans ce domaine, Saint Lescure en clarifiant les premiers fondements du dogme, Pouyss par son oeuvre de traduction et Morgan de Sauvigny par la Biblihomélie.

- Le désir de conciliation:

Saint Lescure veut concilier Normands hérétiques et Eglise, Thomistes et Aristotéliciens.
Pouyss tente en permanence de ramener la paix dans les esprits et de faire régner l'amitié.

- L'humilité finale:

Saint Lescure meurt en prison, humilié et attaqué.
Pouyss finira ses jours malade et attaqué de tous.
Morgan est terrassé par la maladie et consumé par l'amour de Dieu.

Elriol était très enthousiasmé à l'idée de marcher sur les traces de ces grands hommes et un peu de fièvre était visible sur son front. Toutefois il restait encore une tache difficile à accomplir.

Pour ce qui est de la confession je préfère la faire avec vous si vous le voulez bien. Mais il va falloir que vous me guidiez, car j'ignore tout de cette démarche.

Elriol pris sa respiration et se mit à genoux auprès de la lectrice. Voilà un exercice spirituel qui ne lui était certes pas naturel!

Il est bien des choses en mon coeur
Que je peux révéler au milieu de mes pleurs.
Je suis en effet un sujet plein de vices
Dont la force hostile fait souvent mes délices.

Je suis un homme d'orgueil, bien peu fils de la paix
Il m'arrive souvent d'aimer me glorifier
Et ainsi quand mes actes ne plaisent pas aux gens
Je préfère les colères aux actes plus patients.

Ainsi tout récemment en des mots bien directs
Je menaçais un homme de ce sort très cruel
Où le corps enfin est dépouille mortelle.
Et croyez moi mes mots étaient rien moins que secs.

Pour les plaisirs des sens je suis assez bénin
Mais l'amour peu parfois me faire perdre l'esprit
Et éveiller en moi les fièvres des maudits.
Une fois j'ai cédé à ces attraits malins.

Il en est surement de mes fautes nombreuses
Que je ne cite pas et que je n'avoue pas
Mais croyez que cela n'est pas crainte honteuse
Mais juste une mémoire qui souvent se trompa.

Elriol gardait les yeux baissés en parlant, le coeur un peu chavirant. Il repensait aussi à son différent actuel avec son évêque, craignant de laisser le manque de respect gagner ses paroles.

Jenjitai se releva doucement fit une accolade à son novice

" Je te lave de tout pêché en espérant que dorénavant ta vie sera la plus vertueuse possible , je t'y encourage en tout cas , c'est si merveilleux de servir l'église
L'ami , dernière partie et ensuite nous demanderons la cérémonie d'intégration
Mais avant tout petit travail
Pourrais tu choisir un thème, thème que tu affectionnes particulièrement et sur lequel tu es prêt à travailler.
La nature du thème n'est pas spécifiée, il peut porter aussi bien sur l'hérésie que sur la culture du chou. Assure toi juste que le thème est exploitable et conforme à nos croyances (exemple de thème inapproprié : l'alchimie )
Je m'absente un peu je reviendrais plus tard."

Elle lui sourit et le laissa seul pour travailler , elle avait à faire

^^