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3.2.1. Production des « Pères » de l’Eglise Aristotélicienne

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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 16:20


par Monseigneur Jerem51 – date inconnue




Qu'est-ce que la théologie ?

Etymologiquement, la théologie est la science de Dieu. Dans les faits, elle est à la fois réflexion sur Dieu lui-même, ses rapports avec les Hommes et la meilleure façon de se rapprocher de Dieu afin d'assurer son Salut.

Quelles sont les bases de la théologie ?

La théologie est une réflexion qui s'établit à partir de plusieurs données:
- ce que Dieu nous dit à travers les Ecritures (Le Mythe aristotélicien, le Duo prophétique)
- les commentaires qui en ont pu être faits soit par les Saints et Bienheureux, soit par les théologiens antérieurs (Livre des Hagiographies et Textes de référence dogmatiques)
- la Tradition et l'enseignement, c'est-à-dire la connaissance de la doctrine officielle de l'Eglise.

Le théologien se trouve donc à la croisée de ces trois influences pour mener sa propre réflexion personnelle et ses propres études qui peuvent le conduire à conforter, préciser ou infirmer tel ou tel point de la doctrine et de la réflexion de l'Eglise afin de progresser vers la connaissance de Dieu et donc la connaissance des chemins qui mènent au Salut.

De quels problèmes la théologie traite-t-elle ?

La théologie cherche à résoudre des problèmes très divers mais qui tous ont un lien avec notre rapport au monde et donc à Dieu: quelle place pour la liberté humaine dans ses rapports avec Dieu ? Comment définir l'esclavagisme ? Peut-on faire la traite d'êtres humains ? Comment trouver le Juste Milieu ? Voici une liste non-exhaustive des problèmes soulevés par la théologie et auxquels elle tente d'apporter une réponse qui puisse être utile au Salut de tous.

Qui peut-être théologue ?

La théologie est accessible à toute personne qui, ayant étudié les bases de la religion dans un Séminaire primaire et obtenu un diplôme de théologie, souhaite œuvrer à approfondir la connaissance des textes sacrés et de la parole de nos anciens. Elle s'approfondit avec le temps, l'expérience, l'étude et la méditation.

Quel est le rapport entre le Saint-Office et la théologie ?

Le Saint-Office est un organisme officiel qui rassemble des théologiens qui sont chargés d'étudier, traduire, commenter les textes dogmatiques.

C'est auprès du Saint-Office que sont déposées les hagiographies aux fins d'étude pour leur conformité avec le dogme et la doctrine de l'Eglise.

C'est aussi auprès du Saint-Office qu'un théologien qui souhaite faire valider ses travaux ou obtenir un avis officiel sur ses travaux, doit les déposer.

Le Saint-Office permet, en outre, à chaque théologue de ne pas rester isolé dans son coin et de mettre, au contraire, ses compétences et ses connaissances au service de l'Eglise et des progrès de la Foi. Dans ces conditions, n'importe quel théologien dont les connaissances sont jugées intéressantes par le Cénacle des théologues du Saint-Office, peut être appelé à en faire partie.

Quelles sont les lignes directrices de la pensée théologique de l'Eglise actuellement ?

Dieu

Pour notre religion, Dieu a toujours existé de toute éternité, même avant que le monde devînt monde. Ceci explique qu'il soit le créateur de toute chose (mouvement, vie, hommes, bien, mal ...) et que son infini et son éternité en fassent l'Etre Parfait sur lequel rien n'a de prise. Son infinité lui permet en outre, d'être présent partout et d'avoir connaissance de tout et de tous. Ceci le rend, naturellement, tout puissant.

Mais Dieu est supérieur à tout, y compris au Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est donc l’Infini et l’Eternel. Il est l’Être Parfait, sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interférer. Il Lui suffit d’une simple pensée pour que quelque chose passe du Néant à l’Existence et d’une autre simple pensée pour que cela retourne de l’Existence au Néant. Tout Lui est donc possible et tout Lui doit donc son existence.
Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. La matière, l’énergie, le mouvement et le temps sont eux-mêmes composés de Lui. Ceci fait que tout ce qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait partie de Lui. Il est aussi le Créateur de toute chose. C’est Lui qui crée tout ce qui existe et lui donne sa forme et son contenu. Il est enfin le Très Haut, car Il est la cause même de l’existence de toute chose, y compris du Néant.
De ce fait, Dieu sait tout, car le savoir même fait partie de Lui, est créé par Lui et trouve sa cause en Lui. On dit ainsi qu’Il est omniscient. De plus, Il est partout car, aussi loin que l’on aille, on se trouve toujours en Lui. On le qualifie donc d’omniprésent. Enfin, Il peut agir partout car, étant partout et sachant tout, rien ne peut entraver Son action. (La Création, chapitre 1: L'Univers)

Les mystères de la Grâce

Notre Eglise nous enseigne que Dieu étant tout-puissant n'est lié à aucune règle commune, aucune loi terrestre. Sa toute-puissance lui permet de modifier le cours des choses à sa guise, c'est pourquoi nous devons toujours avoir foi en Lui et en l'immensité de ses pouvoirs qui se manifestent sous le forme de la Grâce. Accepter cette Grâce, c'est reconnaître pleinement les mystères de la Foi et l'immensité divine.

« grands sont les mystères de la foi, et notre capacité à raisonner n’est rien en comparaison des desseins de Dieu qui seront toujours inconnus aux pauvres mortels que nous sommes ». Il poursuivit en affirmant que « la nature peut toujours être infléchie par la Grâce, qui n’est que son œuvre, et lorsque la seconde agit sur la première par la force du miracle, elle nous laisse, comme des insectes, dans l’incompréhension » (Hagiographie de St-Thomas, chapitre 2)

Foi et raison

L'Eglise a toujours considéré que la raison et la foi constituent une harmonie céleste propre à parler aux intelligences comme aux cœurs. C'est pourquoi elle recommande, autant que possible, de s'appuyer sur ces deux facettes pour toucher les fidèles dans leurs âmes.

Foi et Raison sont comme les deux facettes d'une même réalité. Cette vérité constitue donc un seul ensemble harmonieux d'une grande beauté, ensemble qui est comme le reflet de la beauté sublime de l'union harmonieuse deux révélateurs de la parole Divine. Par Aristote, emblème de la Raison, les pauvres d'esprits apprendront la science, et par Christos, porteur de la Foi, les savants progresseront dans la sagesse et dans la piété.
Car la pureté de la Foi dépend de la pureté des idées. Et sans la Foi les idées sont vaines. L'équilibre divin trouve là son fondement. (Les deux sources de la foi)

L'Eglise

L'Eglise fut instituée par Christos, même si elle est le fruit d'une longue maturation comme l'Histoire de l'Eglise peut le montrer. Elle a été voulue par Dieu pour donner des lois et des guides aux Hommes afin de préserver leur moralité et partant pour les garder dans le chemin de la Vertu.
Cependant, l'Eglise ne peut être vertueuse que si elle conserve son indépendance vis-à-vis des pouvoirs temporels et si jamais un clerc participe à la vie politique de son pays afin que les lois civiles intègrent les lois morales aristotéliciennes parce qu'il en va du Salut des âmes, il se doit d'agir toujours en clerc, soucieux du bien-être de tous et ne pas favoriser des intérêts particuliers.

« Christos, me dit-il, était très conscient de la supériorité de Dieu sur les Hommes et il voulait absolument empêcher que la pureté de la loi divine soit souillée par le péché ; c’est sans doute la raison pour laquelle il institua l’Eglise.
Dieu est souverain en toutes choses.
De cette souveraineté dérive la Loi et pour la plupart des Hommes de tous les pays la morale.
L’Eglise a été voulue par Christos pour représenter cette souveraineté divine.
C'est pourquoi l'Eglise agit et légifère en son nom.
C’est l’Eglise que Dieu a délégué aux hommes pour fixer la Loi et la morale en suivant ses paroles contenues dans le Livre des Vertus.
D’où la nécessité de la liberté absolue de l’Eglise et des hommes qui la composent.
Comment veux-tu qu’un homme d’Eglise, s’il devient l’homme d’un autre homme, puisse préserver cette liberté ? Et comment ne pas voir que les intérêts privés de l’homme auquel il a prêté serment pourraient polluer la pureté divine ?
- Mais, Frère Nikolos, je ne comprends pas pourquoi Christos interdit aux hommes d’Eglise de faire de la politique alors qu’Aristote pense l’inverse.
- Sénèque, à l’époque où Aristote vivait, l’Eglise n’existait pas ; les choses sont donc différentes entre l’époque d’Aristote et l’époque de Christos. Mais ce que Christos voulait dire, c’est qu’un homme d’Eglise, même s’il exerce une fonction publique, doit se comporter en homme d’Eglise et faire prévaloir la morale divine sur les intérêts particuliers afin de préserver la pureté divine et ne pas souiller le nom de Dieu » (Hagiographie de l'apôtre Nikolos).

Origine du pouvoir temporel

Pour l'Eglise, la volonté du peuple exprime la volonté de Dieu. Le pouvoir vient donc de Dieu via le peuple. Seul le non-respect des valeurs et des serviteurs de l'Eglise par le pouvoir temporel peut légitimer une révolte.

"Dans nos cités, chaque gouvernement est institué selon la volonté du peuple, laquelle ne peut être que la volonté de Dieu, car, en vérité, il ne saurait y avoir de pouvoirs sans que Dieu n’y ait consenti, sinon, cela signifierait que Dieu n’est pas une être parfait. Ainsi, il n’appartient pas à un Aristotélicien de se rebeller contre un gouvernement légitimement établi et qui respecte les serviteurs d’Aristote et de Christos, car il se rebellerait contre Dieu lui-même ».
C’est à cette occasion qu’il affirma une phrase qui devait par la suite devenir célèbre : « Dieu s’exprime par le suffrage ; qui conteste les résultats du suffrage librement exprimé, conteste Dieu »" (Hagiographie de l'apôtre Nikolos)

Rapport entre pouvoirs temporels et pouvoirs spirituels

Pour l'Eglise, s'il y a un bien un pouvoir temporel et un pouvoir spirituel distincts, il n'en reste pas moins que le pouvoir temporel n'est pas autonome et doit se conformer aux principes et préceptes dictés par l'Eglise. Le pouvoir temporel est donc naturellement soumis au pouvoir spirituel.

" Tout pouvoir vient de Dieu par le peuple. L’autorité temporelle n’est autonome qu’autant qu’elle conserve ce principe en mémoire. Elle ne peut donc gouverner que dans le respect de la norme qui la fonde, par là même avec l’assentiment de l’Eglise. Elle doit conformer ses actions aux opinions du clergé, et en particulier à celle de sa Sainteté le Pape, souverain de tous les souverains" (Hagiographie de St-Thomas, chapitre IV)

Le roi et l'Eglise

Les pouvoirs du roi sont de nature divine. L'autorité politique a été donnée aux rois par Dieu et se marque par la cérémonie du sacre. Les rois sont donc les vassaux de l'Eglise qui représente Dieu sur terre. Cela implique que le roi doive gouverner dans l'intérêt commun et se conformer aux principes de la Vertu en suivant les prescriptions de l'Eglise.

Les rois sont les vassaux de l’Eglise. Rien n’est plus vrai que cet enseignement de Saint Thomas, ce superbe véhicule du message divin.
A l’origine, le Tout-Puissant, dans son infinie mansuétude, et laissant aux hommes leur libre arbitre, a conféré à iceux la possibilité de gouverner à leurs propres destinées terrestres, en formant ce que l’on a l’habitude d’appeler la société politique, c'est-à-dire la cité. Cette communauté d’intérêts, dépositaire d’un pouvoir sur elle-même que lui a conféré le Très-Haut, devait alors faire un choix, celui du souverain à qui elle déléguerait, à son tour, l’autorité politique, l’imperium séculaire.
Comme toute convention, icelle impliquait une réciprocité, à savoir l’obligation pour le souverain, d’une part de gouverner selon l’intérêt commun et non selon l’intérêt des factions, et d’autre part de respecter un ordre juridique tiré de la nature des choses, qui lui impose le respect des lois fondamentales organisant son règne et sa succession comme autant de clauses au contrat de société, mais aussi de conformer son principat aux enseignements de la religion et aux impératifs de la vertu, le pouvoir dont il bénéficiait lui venant de Dieu par le truchement de son peuple.
Tout pouvoir est de nature divine, aussi est-il naturel que les clercs, qui sont ceux des hommes qui ont la connaissance la plus étendue des principes de la foy, sont ceux qui peuvent le mieux régner dans le respect de l’essence même de l’autorité politique. Toutesfois, il est vrai que les laïcs, qui n’ont point encore été illuminés par la révélation aristotélicienne, le prophète ayant vu en rêve ce qu’était la cité idéale, et son gouvernement par la caste des philosophes-roys, ne sont pas prêts à recevoir cette vérité intangible. Au clergé d’être patient et consensuel.
Ceci étant, nonobstant ce qui s’oppose au règne immédiat du Très Saint Père, roy des roys, sur la totalité du monde connu, ainsi que l’exige la raison, il reste que les souverains de l’ordre temporel n’ont d’autre choix de se soumettre aux justes prescriptions de l’Eglise, dépositaire des principes de la vraye foy qui est au fondement de leur pouvoir, ainsi que nous venons de l’affirmer (De la nature divine du pouvoir)

L'Eglise, les hérétiques, les croisades

Pour l'Eglise, les hérétiques sont des Hommes et/ou fidèles qui se sont égarés ou qui n'ont encore jamais reçu le message divin et qu'il convient d'abord de ramener dans le droit chemin par le dialogue, l'écoute et l'attention à leurs problèmes. Seuls les plus endurcis qui refusent de reconnaître la vérité de la Vraie Foi font l'objet d'une procédure visant à les déclarer hérétiques et à transmettre au bras séculier qui peut les brûler s'il considère que ces hérétiques sont un trouble à l'ordre public.
Les croisades, par contre, sont des guerres saintes menées non contre des Hommes mais contre des territoires non-aristotéliciens sur ordre de l'Eglise. Seuls ceux des hérétiques qui s'opposent par les armes aux Saintes Armées parties à la conquête de ces territoires sont tués, mais il faut tenter de ramener par la raison les autres dans la Vraie Foi autant que possible.

« Maître, cette terre est peuplée d’hérétiques. C’est désespérant. J’ai une brillante idée : pourquoi ne dresserions nous pas un immense bûcher où nous placerions tous ces égarés ? De la sorte, nous en serions débarrassés, et nous gagnerions du temps ».
Thomas entendit cette proposition, et fit cette réponse : « Ton idée est tout sauf brillante, mon fils. D’abord, ces hétérodoxes sont des hommes avant d’être des égarés, et en tant que créatures de Dieu nous ne pouvons les détruire nous-mêmes. Ensuite, ce serait gâcher de grandes quantités de bois, pour un bien piètre usage ». Le disciple ne fut pas satisfait de la leçon de Thomas, et crut pouvoir le prendre en défaut : « Mais, maître, s’il advenait que des hérétiques n’abjurent point, il est bien permis d’en brûler quelques-uns. Et puis, lorsque l’Eglise lance des croisades, n’est-ce pas la mort qu’elle apporte parmi les égarés ? ».
Thomas reprit ainsi : « Ca n’est jamais l’Eglise elle-même qui dresse les bûchers, mais le bras séculier auquel sont livrés les hérétiques. Ainsi, elle garde toujours les mains propres. Et puis les croisades, c’est tout à fait différent. Elles sont lancées contre les terres tenues par les égarés, et ne sont tués que ceux qui se placent en travers du chemin des armées de Dieu. La croisade est une guerre juste, ad majorem dei gloriam. Et puis maintenant, va voir là-haut si j’y suis ». Et le disciple se ravisa, avant de demander pardon. (Vie de St-Thomas, Le prêche miraculeux)

La confession et la pénitence

La confession est l'acte par lequel le fidèle reconnait sa faute parce qu'il en a pris conscience et demande le Pardon de Dieu. C'est ainsi qu'il se rapproche du Très-Haut après s'en être éloigné. Cependant, si la faute commise a entraîné du tort envers autrui, une pénitence s'avère nécessaire pour réparer pleinement cette faute et recouvrer la santé spirituelle.

La confession même d’un point de vue simplement humain, nous libère et facilite notre réconciliation avec les autres. Par l’aveu, le pécheur regarde en face les fautes dont il s’est rendu coupable ; il en assume la responsabilité et par là, il s’ouvre de nouveau aux autres.
S’il est croyant, il s’ouvre à son Créateur par l’intermédiaire du confesseur. Il retrouve la communion avec les Saints et la communauté des fidèles.
Beaucoup de péchés causent du tort au prochain. Il faut faire le possible pour le réparer (par exemple restituer des choses volées, rétablir la réputation de celui qui a été calomnié, compenser des blessures). La simple justice exige cela. Mais en plus, le péché blesse et affaiblit le pécheur lui-même, ainsi que ses relations avec la Création et l’éloigne du Très Haut. L’absolution enlève le péché, mais elle ne remédie pas à tous les désordres que le péché a causés.
Relevé du péché, le pécheur doit encore recouvrer la pleine santé spirituelle. Il doit donc faire quelque chose de plus pour réparer ses péchés : il doit " satisfaire " de manière appropriée ou " expier " ses péchés. Cette satisfaction s’appelle aussi " pénitence ". (La confession des péchés)

Le culte des saints

Le culte des saints a été voulu par l'Eglise afin de donner aux fidèles des modèles de vie vertueuse à imiter afin de se rapprocher de la Vertu et du Paradis solaire. Les prières aux saints sont parfaitement autorisées mais ses excès doivent être contrôlés.

"Prenez garde que, priant les saints, vous ne vous fabriquiez de nouvelles idoles païennes, et qu'oubliant Dieu, vous ne vivassiez de pratiques supersticieuses destinées à s'attirer leurs bonnes grâces et à vivre non dans l'amour divin, mais dans la crainte de ces derniers, comme s'ils étaient de nouvelles idoles.
Songez toujours que les saints doivent être imités en leur vie vertueuse et non priés en quémandeurs craintifs par peur de quelque calamité s'il devait en être autrement, car assurément, vous auriez vite fait d'oublier le nom de Dieu pour laisser la crainte pénétrer dans vos coeurs et y remplacer l'amour". (Epître de Nikolos sur le culte des saints)

L'esclavagisme

L'Eglise, depuis Christos condamne tout recours à l'esclavagisme. Elle a fixé une règle à la fois souple et ferme qui permet de savoir ce qui est esclavagisme de ce qui ne l'est pas: seuls les salaires égaux ou légèrement inférieurs à celui des mineurs peuvent être considérés comme normaux, ceux qui s'en éloignent trop vers le bas sont des salaires esclavagistes.

Dieu définit l'esclavagisme comme toute pratique qui consiste à payer d'honnêtes travailleurs des champs et de l'artisanat à un salaire minimum dégradant. Non qu'il faille que tous reçoivent un salaire minimum de mineur car Dieu comprend le souci que nous avons tous de remplir nos mines! mais il faut que ce salaire soit honnête et ne soit pas trop en-dessous de celui-ci pour que le fort n'écrase pas le faible sinon nous ne serions pas meilleurs que les Humains qui obéirent à la Créature Sans Nom (De l'esclavagisme, par St-Possidonio)

La traite humaine et la réduction en servitude

La doctrine de l'Eglise est claire à ce sujet: le commerce d'humains par d'autres humains est interdit et utiliser de la main-d’œuvre issue de ce honteux commerce est aussi interdit. De tels esclaves doivent être affranchis sur le champ. Ce sujet a fait un rappel récent dans De la soumission et du commerce de l'Homme par l'Homme qui se fonde sur la vie du Bienheureux Théodore

"Il enseigna alors dans cette maison les principes de l'Aristotélisme : l'unicité et l'amour de Dieu pour les créatures et pour l'homme, l'égalité de tous les hommes en face du Créateur et l'importance de la collaboration dans le travail et dans la vie sociale. Il parla tant et bien qu'à la fin la famille se convertit à cette nouvelle religion. Venantios affranchit donc ses propres esclaves et commença à discuter de sa nouvelle foi avec ses concitoyens" (Hagiographie du Bienheureux Théodore)


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3.2.1. Production des « Pères » de l’Eglise Aristotélicienne Empty Re: 3.2.1. Production des « Pères » de l’Eglise Aristotélicienne

Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 16:27


par Jeandalf – date inconnue




Le Concile de Nicée est convoqué à l'initiative de l'Empereur romain Constantin Ier, qui vient de réunifier l'Empire après avoir vaincu Licinius à Andrinople (Septembre 324). Se rendant en Orient, il constate vite le très grand nombre de dissensions qui existent au sein même de l'Aristotélisme. Afin de rétablir la paix religieuse et de construire l'unité de l'Église, et sans doute aussi afin de parvenir à ses fins politiquement, il décide de réunir dans la même assemblée des représentants de toutes les communautés Aristotéliciennes, peu après la fin des persécutions. Celles lancées par Dioclétien durent jusqu’en 313, et certains évêques portent encore les stigmates des tortures infligées à cette occasion.

On pouvait distinguer quatre principales tendances :

    -les Christosiens, qui considéraient que Christos seul était le messie et disaient d'Aristote qu'il n’était qu’un philosophe éclairé n'ayant qu'annoncé la venue de Christos;-les Aristodoxes, qui prétendaient que sans Aristote il n’y aurait pas eu de messie, car celui-ci d’essence humaine s’inspirait totalement des révélations du philosophe;-les Aristotéliciens, qui affirmaient déjà (à juste titre) qu'Aristote et Christos ne formaient qu’un tout dans l’harmonie de la Foi et de la Raison;-les Sophistes (dite aussi branche plotinienne du nom du philoprophète Plotin. Basés en Orient (terre sainte) et dépendants du patriarche grec de Constantinople. Ils ne reconnaissent seulement qu'un statut de "primus inter pares" au Pape. Cette Église dite "plotinitienne" fut excommuniée par la Curie à l'occasion des agissements de Sanctus sous le pontificat de Nicolas V.), qui composaient une branche Aristotélicienne basée en Orient et soumise à l'autorité du patriarche grec de Constantinople.

Le Concile se composait également de divers Ordres religieux, tels que les Iconophiles, qui vouaient un culte particulier aux images et aux représentations des prophètes («La prosternation devant la croix et le respect dû aux images pieuses (icônes) pousse à la croyance»), les Pélagiens, les Arianistes... et d’autres dont le nom est oublié de nos jours.

L'Empereur Constantin voulait faire de l’Église Aristotélicienne la religion unique de l’Empire, et exige que le tri soit fait pour n’avoir qu’une seule forme canonique représentative du message de l'Église. L'institution ne pouvait, selon les vues du souverain, admettre plus longtemps une multitude de tendances si différentes. La vérité nicéenne sera aussi une vérité impériale...

Il est à noter que les tenants du spinozisme étaient présents à Nicée, le but étant de les assimiler à l’Église, et cela semblait une nécessité aux yeux de l’Empereur. Celui-ci avait en effet la volonté d'être investi par un pouvoir divin supérieur, chose à laquelle ne pouvaient se résoudre les Spinozistes, tenants de l'immanence. Une frange des défenseurs de la transcendance vit là une occasion de se débarasser des Spinozistes, alors qu'eux ne voyaient pas de problèmes à cohabiter avec l'Église étatique. Ils furent donc déclarés hétérodoxes, principalement car ils prétendaient déjà que «le corps et l’âme sont parallèles entre eux, conséquemment à tous les attributs d’un même objet, en tant que mode de l’étendue et mode de la pensée de l’humain ». Les textes de Daju furent mis à l’index.

L'Empereur Constantin formula trois voeux au Concile épiscopal de Nicée :

    -renforcement du pouvoir du Pape comme autorité suprême dogmatique et canonique, en tant que légitime successeur de Christos;-l’interdiction faites aux femmes d'occuper des charges religieuses, la femme ayant, selon l'Empereur, pour seule mission de donner des héritiers pour répandre la foi, les hommes devant les protéger et propager la foi par le fer et le prêche. Bien que le Concile Vatican I convoqué par Sa Sainteté le Pape Eugène V ait transfiguré le Dogme, cela ne saurait expliquer la faible présence des femmes dans l'Église et la mentalité toujours un peu machiste qui y règne. Depuis, les conflits Foi et Raison, Christos et Aristote, hommes et femmes ont été réglés dans l'Église par le Juste Milieu Aristotélicien;-trancher une bonne fois pour toute entre les différentes interprétations des Sources de la Foi, ainsi que les natures respectives d'Aristote et de Christos.

Après plusieurs mois de débats au cours desquels les évêques ne parvinrent pas à trouver un accord sur un texte définissant les Sources de la Foi, l'Empereur n'hésita pas à menacer les récalcitrants. C'est la tendance christosienne qui parvint à s'imposer, ne laissant comme concession aux défenseurs d’Aristote que l'usage de l'adjectif "Aristotélicienne" pour qualifier l'Église Universelle. Aristote fut relégué au rang de simple "annonciateur" de la venue du messie.

Les plus sages des opposants acceptèrent le compromis et les derniers récalcitrants, restant fidèles à leur conception, furent excommuniés. Ainsi, le Concile se solda par la formulation d'une seule vérité dogmatique, de fait en conflit avec des interprétations hérétiques devant être, par nature, éradiquées.

Ce premier Concile sera politiquement positif pour l’Église, mais un désastre dogmatique va pousser les apologètes du prophète Aristote dans la clandestinité pour près de mille ans. Des siècles durant lesquels les femmes ne purent être ordonnées, et la presque clandestinité que demandait l'étude d’Aristote fut un frein à l'épanouissement de la vraie Foi. L'impact de ce Concile de Nicée sera tellement important sur l'Aristotélisme que de nombreux historiens ont divisé "L'ère Aristotélicienne de la Fondation " en deux périodes : l'Ère de la Dispersion de la Foi, de la naissance de Christos au Concile de Nicée, et l'Ère du Questionnement du Concile de Nicée à la fin du pontificat de Nicolas V (1452).

Chronologie non-officielle de l'Aristotélisme :

    -ère pré-Aristotélicienne : de la Création du Monde à l'enseignement d'Aristote (Vième siècle avant Christos).C'est la période qui suit la Création et où se placent les grands mythes pré-fondateurs comme la Création. L'Aristotélisme n'existe pas encore. Cette période se termine au moment où Aristote commence à enseigner;-ère de la Naissance de la Foi : de l'enseignement d'Aristote (Vième siècle avant Christos) à l'enseignement de Christos (an 0).Aristote a apporté la Raison, première des deux composantes de la Foi Aristotélicienne. Le monothéisme s'installe doucement et gagne la Palestine. Les Pharisiens se convertissent. Cette période se termine au moment où Christos commence à enseigner;-ère de la Dispersion de la Foi : de l'enseignement de Christos (an 0) au Concile de Nicée (325).L'enseignement de Christos provoque des conversions rapides. La foi se répand à travers tout l'Empire, mais elle se fragmente en une multitude de courants qui interprètent différemment les textes sacrés. L'Aristotélisme n'est qu'un de ces courants;-ère du Questionnement : du Concile de Nicée (325) à la dernière partie du pontificat du Pape Nicolas V (1454).Le Concile de Nicée réunifie l'Aristotélisme autour de l'Église Aristotélicienne. C'est la fin de l'anarchie, mais aussi un tournant car des décisions théologiques et dogmatiques regrettables sont adoptées. les différentes tendances de l'Église s'affrontent et décident finalement sous la pression des Christosiens la primauté de la Foi sur la Raison et la préséance de Christos sur Aristote;-ère du Renouveau de la Foi : depuis la dernière partie du pontificat du Pape Nicolas V (1454).Certains théologiens commençaient à douter de certaines décisions prises à Nicée. Dans la dernière partie du pontificat du Pape Nicolas V, ils se manifestent plus ouvertement. Un grand séminaire de réflexion préparatoire à la réforme est convoqué. Mais Nicolas V étant mort entre temps, c'est le nouveau Pape, Eugène V qui va ouvrir le Concile de Vatican qui amènera le Renouveau de la Foi.



Dernière édition par Ellyrius le Mar 19 Mai 2020 - 13:27, édité 1 fois
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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 16:35


par le père Lescure en l’abbaye de Noirlac – 24 décembre 1453




Chapitre premier

1) L'amitié Aristotélicienne, selon les principes d’Aristote établis au cours du repas avec Polyphilos, ne peut être véritable que si les membres de cette amitié sont égaux les uns envers les autres. L’amitié Aristotélicienne est la communauté des baptisés de l’Église. L’on pourrait la représenter par un cercle, symbole même de la perfection divine. L'étude du cercle nous permet de faire ressortir deux éléments. Le premier, le centre, unique et maître de tout, et sa circonférence, sur laquelle tous les points sont égaux. Ainsi donc, la communauté Aristotélicienne est une communauté de personnes ayant en commun leur foi en le Très-Haut et étant donc tous égaux devant lui par ce fait même. Le croyant est introduit à la communauté par le baptême. Le baptême, ou rite d'entrée, donne au nouveau croyant les prémisses de l'amitié Aristotélicienne parfaite. Cette amitié est encore en puissance et demande à être développée par un contact avec Dieu dans la prière et les sacrements, et aussi par le témoignage de douceur et de compassion avec les autres. On peut parler à ce niveau d'une première étape de la vie spirituelle, celle des commençants, dans laquelle l'Aristotélicien essaye de supprimer les vices qui demeurent en lui. On appelle aussi cette voie la voie Purificatrice, qui purifie l'âme de ses souillures.

2) Ensuite, vient l'étape des progressants, ou voie illuminative dans laquelle l'Aristotélicien, débarrassé de ses vices, pratique activement les vertus et développe par là son lien avec Dieu et son prochain. Le point central de cette étape sera la pratique de la charité fraternelle, et la preuve première de la sainteté, devra être le rayonnement spirituel auprès des autres. Le but de celui qui pratique cette voie est avant tout d'aider ses frères sur le chemin de la Vertu.

3) Enfin nous touchons à l'amitié parfaite, ou voie unitive. Cette voie est celle des parfaits. Il faut comprendre que l’Aristotélicien se consacre d’abord à Dieu, et que c'est dans une relation privilégiée avec Lui que se situe le plus haut point de la spiritualité. Cette relation avec Dieu se traduit par une profonde charité pour les autres, avec un sens parfait de l'amitié et une force de caractère qui permet de montrer aux autres la vérité sans les blesser. Mais cette union avec Dieu aura une condition, celle d'avoir une amitié parfaite sur cette Terre avec un de nos prochains. Ne pourra accéder au titre d'"Ami de Dieu", donc de son égal, que celui qui aura concrétisé son aspiration à la perfection par une union d'âme avec un autre Aristotélicien.

Chapitre second sur l'amitié Aristotélicienne : les rapports avec les pouvoirs publics...

Nous avons dit que plus qu'un sentiment subjectif, l'amitié Aristotélicienne établie, par la voie du baptême, une communauté de vie objective entre tous les baptisés, entre les membres de la société céleste et ceux de la société terrestre. Cet élément a de grandes conséquences sur le tissu social, et sur la conception que nous devons avoir de la place de la religion dans l'organisation temporelle du monde.

1) La communion des Saints, fondement de toute société

Par souci de clarification, nous appellerons cette communauté de vie la "communion des Saints."

Le but premier de l'organisation temporelle des sociétés est de mettre en place les structures pour permettre aux Hommes le développement de toutes leurs facultés matérielles et spirituelles. Dans cette optique, une société qui ne serait pas basée sur le concept de communion des Saints manquerait gravement à son but, puisqu'il lui manquerait le stade le plus élémentaire et le plus fondamental de l'union entre les Hommes et de toute vie sociale Aristotélicienne.
Il en résulte logiquement que pour être pleinement intégrée dans une société conforme a l'idéal Aristotélicien, il faut être soit-même membre de la communion des Saints, être membre de l'amitié Aristotélicienne. Ceux qui ne le sont pas ne possèdent pas les bases fondamentales de la vie en société, ils sont des déchirures dans le tissu social, et comme toutes les déchirures ils risquent de s'étendre et de mettre en danger l'existence même de la société.

On comprend donc la nécessité qui s'impose aux pouvoirs publics, pour le bien même de la société qu'ils dirigent, de mettre tout en œuvre pour éviter cette déchirure, car c'est la survie même du tissu social qui est en jeu. Les pouvoirs publics auront donc soin de préserver le caractère Aristotélicien de leurs administrés, et de soutenir les efforts de la Sainte Église pour le salut des âmes et la bonne marche de la cité de Dieu, sur Terre et au ciel.

2) Du statut des religions partiellement admises

Certaines religions, bien que manifestement erronées, possèdent en elle quelques graines de vérité. Il s’agit du Spinozisme et de l’Averroïsme. Ces religions (on peine à leur donner ce nom, étant donné leur erreur manifeste) ont donc un caractère moins nocif que les autres erreurs. Il faut donc leur donner un statut à part, que nous appellerons «statut de tolérance». Les membres de ces cultes doivent être mis, autant que possible, à l’écart de l’autorité publique, car le spectacle de leur erreur aurait des conséquences sur le peuple qui serait on ne peut plus néfastes. De plus, n’étant pas unis au corps social par la communion des Saints, ils y aurait un manque manifeste dans la cohésion sociale. Il faut donc les tolérer, mais pas leur laisser le pouvoir.

Chapitre troisième : le rôle de l'amitié dans la conception de la hiérarchie de l'Église

Nous avons dit que chaque "Aristotélicien" est uni aux autres par un lien spécial qu'il reçoit dans le baptême. Ce lien fait de son existence un chemin vers la lumière, chemin qu'il ne parcourt pas seul mais en communauté.

1) L'histoire de la communauté

Pour quelqu'un qui avance il faut deux choses : la direction et la force d'avancer. Nous allons maintenant voir pourquoi la hiérarchie est nécessaire pour un Aristotélicien.

Aristote nous a enseigné il y a près de 1800 ans une doctrine complexe, dont le but est de nous ancrer dans le Bien, dans le Beau, dans le Vrai. Cet ancrage se fait par la contemplation de la beauté éternelle de Dieu, et par la transcription de cette beauté dans les choses de tous les jours. Mais après la mort d'Aristote, ou plutôt après son accession à la gloire de la contemplation, il nous fallait des guides qui transmettent fidèlement son message aux Hommes de tous les siècles et de toutes les cultures. C'est pour cela que vers les années 30-35 de notre ère une assemblée de sages se tint à Tarse. Cette assemblée réunissait les héritiers de la tradition philosophique Aristotélicienne et les disciples de Christos le Sage , avec leur chef Paul. C'est cette assemblée qui décida de la fondation d'une institution qui unirait les deux traditions dans une même vision, faisant ainsi la synthèse des plus beaux enseignements humains et divins.
Cette assemblée fut très vite visiblement assistée de l'Esprit Divin, et la religion Aristotélicienne se répandit dans tout l'Empire Romain, malgré les persécutions que le diable ne manquait pas de mettre sur son chemin.
Mais malgré les vagues de la persécution, malgré le tourment des hérésies, l'Église garda sa rectitude originelle grâce à sa hiérarchie soudée.

2) Le secours divin nécessaire pour le chemin

Cette constance de l'Église de Dieu n'est concevable au milieu de tant de vicissitudes que par l'action très sainte de Dieu, par l'intercession d'Aristote et des Saints de tous les temps, spécialement les martyrs qui sont morts pour la gloire et la lumière éternelle. Cette aide de Dieu avait un canal : la hiérarchie de l'Église.

En effet dans l'Église, certains sont appellés à être davantage que de simples Aristotélicien : ils sont appellés à être les guides de leur troupeau, et ils reçoivent pour cela une grâce spéciale qui se nomme l'ordination. Si le baptême introduit dans la communauté spéciale qu'est l'amitié Aristotélicienne, l'ordination fait du fidèle croyant un membre à part, choisi, élu pour une fonction particulière qui est celle de guider les fidèles et d'être le canal de la lumière dans les âmes.

3) La hiérarchie

Le premier de ces hommes est le Pape, représentant de la lumière divine sur Terre, celui qui a reçut en dernier recours le droit et le pouvoir de trancher toutes les questions religieuse, dans le respect toutefois de l'œuvre de ses prédecesseurs.

Puis viennent les cardinaux, les hommes illustres qui par leur action, leur générosité et la profondeur de leur inspiration par l'Esprit de Lumière, ont mérités d'être les instruments de Dieu pour la désignation du nouveau Pape.

Les évêques sont les canaux de la grâce de Dieu dans les âmes des fidèles. Ils sont les pères de leur diocèse et veulent le salut de tous.

Et enfin les curés sont les fidèles assistants des évêques dans cette tâche difficile de guider les âmes vers la contemplation de la Beauté éternelle : Dieu lui-même. Le curé est un prêtre qui a reçu une mission particulière de l'évêque.

Les prêtres sans cure sont des auxiliaires précieux, et ils peuvent aider les curés dans leur tâche, ou bien assister l'évêque au conseil diocésain.

Les diacres se donnent aussi à Dieu, mais ne reçoivent pas cette ordination spéciale. Leur service particulier les poussent d'abord à aider dans la gestion matérielle de l'Église.

Chapitre quatrième : amitié et moyens de sanctification

Nous venons de le voir, la hiérarchie est le canal du secours divin. Ce secours est transmis par ce qu'on appelle la liturgie.

1) Nature de la liturgie

Il serait faux de croire que la liturgie n'est qu'un enseignement. L'enseignement en est un aspect, mais il n'est pas le seul, loin de là. Vous savez que le baptême Aristotélicien donne au baptisé un lien spécial, lien qui est premièrement un lien de Foi. Le rôle de la liturgie est de faire augmenter cette Foi. La liturgie est donc une nourriture pour la Foi, elle renforce le lien avec l'ensemble de la communauté ecclésiale. Le lien de l'amitié Aristotélicienne est donc au centre de toute la vie du croyant, et la liturgie est primordiale pour la vie de ce lien.

2) La fonction d'enseignement de la liturgie

Il y a deux voies d'enseignement:  le prêche et le sermon lors de la messe.
Il est bon de distinguer les deux, en effet, le prêche permet de renforcer la conviction des fidèles et de soi-même au niveau des Idées, tandis que le sermon leur indique la voie à suivre, et les Idées qu'ils doivent cultiver et étendre. C'est à dire que le sermon montre aux fidèles la voie à suivre, tandis que le prêche est le moyen pour avancer dans cette voie.

3) La nature de la messe

La messe est le cadre général dans lequel se déroule le sermon, mais elle n'est pas que cela. Dans la messe, le prêtre transmet aux fidèles, par une communication mystérieuse, l'expérience de sa contemplation de Dieu. Et plus que cela, il est comme le canal à travers lequel les fidèles atteignent Dieu. La pureté de la Foi et des Idées du prêtre joue donc un gros rôle : si le canal est impur, comment les fidèles verront-ils Dieu?

4) L'Enseignement

De l’enseignement Aristotélicien. L’enseignement Aristotélicien consiste en le partage de connaissances entre certains clercs aguerris et leurs prochains. Ceux-ci perpétuent le culte de l’esprit, toujours porté à découvrir, tel qu’expliqué par Aristote. L’enseignement est tout aussi vital, sinon plus, que le sermon, puisqu’il permet aux clercs de prendre conscience de la vérité, de mieux la comprendre. C’est cette compréhension de la vérité qui permettra à quiconque d’aider son prochain sur le chemin de la vertu.


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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 16:40


par Odoacre de Corinthe – date inconnue




Moi, Odoacre, fils de Corinthe et tout entier voué à Dieu, Aristote, Christos et toute la Cour Céleste, vous présente sous forme de petit discours cette réflexion sur les peurs mortelles liées au devenir post-mortem de nos âmes immortelles.

Je dédicace ce petit libelle à mon parrain et ami, le beau Cardinal, Duc de Beaujeu et Pair de France, pour tous ses bienfaits et son saint patronage.

Nombreuses sont les âmes simples à aimer Dieu par crainte de Son châtiment, par crainte de se voir conduit en la compagnie des Démons après leur mort et se noyer pour l’éternité dans un océan de souffrance.

Nombreuses sont les âmes simples à douter de l’amour de Dieu, à croire qu’Il serait injuste avec eux et que malgré tous les efforts pour être de bons et vertueux Aristotéliciens, ils ne seront pas aimés assez du Tout-Puissant pour goûter à la béatitude éternelle.

Certains clercs et gens qui osent se dire d’Église prétendent jouer avec ces peurs, ces craintes, terreurs et doutes pour mieux attirer ces âmes en soumission qu’ils croient sainte et nécessaire; pourtant, la Foi ne saurait être le fruit de telles stratégies, tactiques et coercitions. La Foi doit être pure, engendrée par l’illumination personnelle accompagnée de raison et de logique : c’est par cette raison et cette logique que je compte vous démonstrer que Dieu vous aime et que vous êtes digne d’aller au Paradis.

Lorsque nous choisissons de mourir définitivement - car Dieu dans Son infinie clémence a donné aux Hommes le choix de la résurrection infinie pour leur permettre de progresser dans leur Foi et leur vertu - nos corps mortels se désagrègent, mais nos âmes immortelles survivent pour être jugées par le Créateur. Les uns seront sauvés et iront au Paradis, pour vivre en complète communion avec Dieu, parmi les anges; les autres, les damnés, ils seront en compagnie des Démons pour d’éternelles tortures.

Le Livre des Vertus nous apprend que le Paradis se trouve sur le Soleil, astre solaire qui réchauffe la Terre comme âme, et que les Enfers se trouvent sur la Lune, astre vampire dont la clarté blafarde ne sert qu’aux actions perverses et malintentionnées de la nuit.

Depuis la nuit des temps, et encore aujourd’hui, les observateurs du ciel et des corps célestes ont calculé la taille, la masse et le poids des étoiles : leur conclusion unanime est que la Lune est fort petite, plus petite même que la Terre, alors que le Soleil est lui immense bien plus imposant que la Terre.

Le Livre des Vertus nous dit bien que Dieu fut le Créateur de toutes choses; par conséquent, c’est Lui qui décida de la taille du Soleil et de celle de la Lune.

Que conclure de tout ceci ? Il y a plus de place au Paradis qu’en Enfer, le nombre des Élus, de ceux qui furent, sont et seront sauvés est bien plus important que le nombre des damnés voués aux Enfers. C’est ainsi qu’avec Foi, raison et logique, je puis parler de l’amour pragmatique de Dieu, qui forcément aime plus qu’Il ne renie, sauve plus qu’Il ne damne, embrasse plus qu’Il ne châtie.

Je vous mettrai cependant en garde pour vous prier d’éviter de tomber dans la dérive qui consisterait à croire que le Créateur serait contraint de sauver vos âmes à cause de la taille des corps célestes : Ses voies sont impénétrables et par la divine omniscience qui le constitue de nature, le Tout-Puissant a tout simplement prévu que moins d’âmes seraient damnées que d’autres sauvées et que le Paradis aurait besoin d’une plus grande capacité d’accueil que les Enfers.

Cela est tout simplement la preuve de la confiance inébranlable de Dieu dans l’Église Aristotélicienne et de ses clercs, car Il sait que par Son action, Son enseignement et Sa pastorale, vous serez conduit sur le chemin des vertus, et que c’est cette certitude, constitutive de votre Foi, est la seule clef qui vous ouvrira les portes du Soleil.


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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 16:46


par le Cardinal Aaron de Nagan – 8 mars1457




Texte destiné à l'universalité des fidèles et aux évêques de l'Aristotélisme.

La tolérance, c’est reconnaître implicitement et tacitement l’erreur sous des prétextes humanistes. Ceux qui se complaisent dans la tolérance le font par indécision ou faiblesse!

La vocation de l’Homme vertueux, de l’Homme de foi ou de l’Homme du monde n’est-il pas de lutter contre l’erreur et la perversion morale, et non de s’en accommoder ou de la tolérer? Tolérer, c’est accepter, ou selon l’étymon, endurer et supporter, une croyance que l’on sait être fausse. Est-il vertueux de laisser son prochain se complaire dans une foi erronée?

La tolérance est une fausse vertu pour ceux qui l’utilisent mal à propos, car elle n’est bienveillante et vertueuse que dans un seul cas : celle où elle est exprimée entre fidèles et imprégnée de l’amitié Aristotélicienne. Dans les autres, elle n’est que dédain et cynisme.

La tolérance est la vertu des faibles quand ceux-ci l’expriment envers les hérétiques. Ils tolèrent l’erreur, l’insulte et l’outrage sous le prétexte fallacieux de l’amitié Aristotélicienne et de «l’amour divin en l’Homme», quel qu’il soit. Trop timorés pour prendre position, ou envahis par une idée fétide d’amitié universelle, ils se complaisent dans cette idée.

Le fidèle qui tolère une liberté de culte ou de croyance et qui se trouve à la tête d’un gouvernement commet là deux crimes : l’un envers son peuple, et l’autre envers Dieu. Le premier est qu’il maintient délibérément et tacitement une partie de la communauté dans l’ignorance et l’erreur de façon cynique, mais surtout dans une destinée qui la mènerainexorablement aux portes de l’Enfer sélénite. Le second est qu’il accepte que le Père universel auquel il croit et qu’il aime soit injurié et bafoué par une partie de son peuple. Et sous quel prétexte? Celui du libre arbitre ou de la liberté de foi? Comment l’Homme peut-il penser que le libre arbitre puisse dédouaner un Homme d’outrage envers le Ciel?

La politique du Malin n’est-elle pas de plaider en faveur d’une tolérance infinie et universelle entre toutes les créatures humaines? Car il sait que sans lutte, cette tolérance permettra de gagner un peu plus de terrain chaque jour dans le cœur des esprits faibles ou indécis.

La perversion de la bête sans nom gagne d’ailleurs le cœur de tous les Hommes, quels qu’il soient. Même si les clercs sont sans doute ceux qui sont les mieux prémunis pour s’y opposer, ils n’en sont pas pour autant immunisés. Voilà pourquoi certain prélat se laissent tenter par un discours que nous jugerions déviant.

L’une des vertus Aristotéliciennes majeures est la tempérance, non la tolérance. Une religion qui tolère les autres ne songe guère à la propagation de sa Foi et de sa Vérité. En outre, critiquer le magistère spirituel de l’Église et ses actions incitant à la conversion sous le prétexte qu’elle étouffe les libertés, c’est pécher contre Dieu et l’humanité pour les raisons que nous avons déjà évoquées, à savoir, laisser en connaissance le peuple ou l’hérétique dans l’ignorance et l’erreur. Ceux qui font de la tolérance universelle leur credo sont sur le chemin de l’apostasie.

D’aucuns se questionneront sur une tolérance tacite qu’impose certain concordat au sein de Comtés, voire de Royaumes; l’Église n’agit là que par calcul et raison. Faisons d’ailleurs allusion à notre discours prononcé en Août MCDLVI où nous disions que «la Créature Sans Nom est sans cesse à notre porte, et que la peur engendrée par les guerres, fussent-elles saintes, est de son entreprise» et que nous devions lutter «contre cette peur avant que d’imposer une image sublimée de la cité idéale entrevue par le prophète. La précipitation de sa mise en place annihilant tous les espoirs futurs de la voir naître éclatante». Toujours valable, ce raisonnement nous pousse parfois à tolérer, non par lâcheté mais avec raison, une hérésie afin de mieux avancer, et de rendre la Vraie Foi toujours plus grande, toujours plus accessible et son règne plus éclatant encore.

Vice ou vertu, la tolérance l’est selon l’état d’esprit dans lequel l’on s’exprime et agit; mais soyons clair, il s’agit d’un vice lorsqu’on immole le triomphe de la Vraie Foi sur l’autel de la tolérance. La tolérance n’est vertueuse que lorsqu’elle ne contrevient pas aux lois divines et prophétiques.


Dernière édition par Ellyrius le Mar 19 Mai 2020 - 13:29, édité 1 fois
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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 17:03


par Jeandalf, depuis Reykjavik – octobre 1455




Lors de ma retraite dans ma ville natale de Reykjavik, j’ai eu l’occasion de voir la mort sous toutes ses formes. L’ayant moi-même été une fois lors de mon séjour en Normandie, j’en suis revenu avec des questions qui m’ont hanté longtemps.
Pourquoi certains décident-ils de revenir à la vie? Et qu'est-ce qui différencie les morts simples aux morts par éradication? Pourquoi certains reviennent-ils à la vie, sans grandes séquelles et d’autres complètement transformés ne gardant en commun avec leur passé que leur âme et certains de leurs souvenirs?

J’ai donc passé plusieurs jours de retraite, plongé dans les textes religieux ou philosophiques et certains livres de médecines.

La première question était de définir ce qui différencie la simple mort de la grande mort que certains nomment éradication.
Il faut bien sûr différencier l’éradication du corps avec celle dont on parle dans les textes de l'Éclipse et qui est l’éradication du lien entre la vie terrestre et la vie divine ou maudite.

J’ai longuement discuté avec le docteur House, médecin épiscopal de Reykjavik et un ami personnel. Pour lui, ce qui différencie le vivant du mort est sa chaleur.
Il se base d’ailleurs sur les écrits de notre prophète Aristote qui a défini que dans le domaine de la biologie, la chaleur est liée à l’idée de vie et le froid à celle de mort. Aristote détermine des différences qualitatives dans les couples opposés. Ainsi, définissant que le Soleil est chaud et représente l’espoir et le bonheur, ce qui est supérieur à tout. Alors que la Lune est froide et représente le désespoir et la mélancolie, il définit en même temps la supériorité du chaud sur le froid et donc de la vie sur la mort.

Lorsque l’on meurt simplement sans interventions divines le corps se refroidit et se rigidifie, par manque d’énergie vitale, s’il est bien préservé, il est très courant de voir la vie lui revenir peu à peu, et ne laisser que des séquelles mineures, car la transition a été douce entre l’état de vie et l’état de mort.

Un moment la froideur du corps est tel que l’âme elle-même ne peut plus lui redonner vie sans subir de profondes séquelles, on dit alors que le corps terrestre est éradiqué, on pourrait dire pratiquement que personnage n'existe plus. D’ailleurs certains utilisent la formule «ce personnage n'existe pas, ou plus, ou pas encore».
C’est tiré d’une ancienne prière de funérailles :

Ancienne prière de funéraille a écrit:Je prie pour toi qui n’existes pas à nos côtés
Toi mon ami qui n’existe plus sur Terre
Tu existeras où le Créateur veut que tu sois.
La mort est donc la perte de chaleur totale du corps, entraînant un froid qui rigidifie le corps comme il gèle nos lacs en hivers. Il semble donc qu’en général l’éradication soit le point de non-retour, celui où l’on n’existe plus en tant que créature vivante.
Pourtant, il semble que dans de très rares cas certains soit passé de l’état de vie à l’état d’inexistence sans passer par l’état de mort ou en ayant eu une perte de chaleur extrême. Voire la destruction du corps lui-même...
Qu’en est-il de la liberté d’accepter ou pas le jugement divin dans ce cas-là? Ça reste une énigme pour moi, mais il existe des témoignages où l’âme a retrouvé, ou reçu, un autre corps pour exister à nouveau...

Il semble effectivement que des témoignages plus ou moins fiables montrent qu'il y a eu des cas que certains considèrent comme une réincarnation. Des témoins semblent affirmer que la personne revienne sous un profil assez différent et soit très diminuée physiquement et intellectuellement et qui plus est que seuls ses proches ne la reconnaissent par-delà ces différences.
Si ces faits étaient avérés, comment faire la différence entre une résurrection malgré éradication du corps et une simple usurpation d’identité?

Analysons les choses concrètement.

1) Il est reconnu que nulle matière ne peut survivre sans énergie et que nulle créature ne peut vivre sans une âme et vice versa.
2) Il est reconnu que le temps limite de survie d’une âme sans le corps est d’environ 10 jours.
3) Il semble acquis et indéniable que tout n’est pas explicable et que la volonté divine est supérieure aux lois de la vie.
4) Il est couramment acquis également que les lois de la physique et les lois divines ne sont pas modifiées par Notre Créateur, car en les changeant, Il modifierait toute la Création et donc si tout ne se modifie pas c’est que rien n’a été modifié.

Donc je pense qu’il ne faut pas continuer à rejeter ce que nous ne comprenons pas et que si nous tenons compte des faits et de la logique comme nous l’a appris nos prophètes : nous ne pouvons déterminer si celui qui ne semble pas être celui qu’il prétend être, dit la vérité sans un minimum de questionnement.

Je propose par contre une plus grande fermeté sur le suivi des funérailles et sur la définition de ce que l’Église considérera comme une personne n’existant plus pour notre monde.

Je propose par exemple, la mise en place dans le Droit Canon de règles fermes à ce sujet.
Les funérailles Aristotéliciennes, par lesquelles l'Église procure aux défunts le secours spirituel et honore leurs corps en même temps qu'elle apporte aux vivants le réconfort de l'espérance, doivent être célébrées selon les lois liturgiques.


  • Il faut que l’éradication de la vie soit confirmée par un clerc ou un médecin reconnu par Rome. Par éradication de la vie on entend que le corps ne peut être plus froid et moins vivant et qu’il est impossible que l’âme puisse en reprendre possession de quelque manière que ce soit.
  • La cérémonie de mise en terre devra se faire uniquement après cette constatation et après une messe selon le dogme pour confirmer l’éradication du lien entre l’âme et le corps du défunt.
  • La cérémonie devra être suivie d’une inscription sur un registre des défunts avec le témoignage des proches et si possible, pour les personnes en ayant les moyens, un portrait représentant le profil du défunt sera joint au registre.
  • Selon les moyens des proches et les coutumes locales, une stèle avec le portrait du défunt serra érigée sur la tombe.

Si tous ces points ont été respectés, l’Église considérera que le personnage en question n’existe plus en dehors de la mémoire collective, et dans le cœur de ceux qui l’ont connu.

Si une personne, même avec un profil différent venait à prétendre être vivante, alors que la croyance populaire le considère décédé, l’Église n’aurait pas à se prononcer sur la véracité ou pas des faits, si l’éradication de l’âme n’a pas été faite dans les règles établies.
Par contre si une annulation de mariage le concerne, elle reste valable, puisque le droit prévoit la séparation en cas de disparition. Le survivant, car on pourra le nommer ainsi s’il est reconnu par les siens et la justice laïc, devra se faire bénir après s'être confessé et avoir été absous. Il renouvellera ses vœux de baptême par ce fait retrouvera son statut de fidèle parmi la communauté des croyants. S’il était prêtre, il devrait également renouveler ses vœux.

Par contre si les funérailles ont eu lieu dans les règles, il ne pourra pas être reconnu comme un survivant.

En effet, si une personne est déclarée morte par l'Église, que le corps a bien été identifié et que les funérailles ont eu lieu dans les règles, et cela quelles que soient les conditions d'un éventuel retour de la personne elle ne bénéficierait plus des sacrement et titre donné par l'église, car une survivance est une autre naissance, pour autant que cette survivance soit réelle et non une mascarade.
Mais pour la vie laïque du survivant, l'Église n'a pas à se prononcer et c'est à la loi des cités de trancher, car notre mission est de protéger l'humanité en sauvant les âmes.
Bien entendu pour que ceci puisse se réaliser sans complication inutile, il faudra garder en lieu sûr un témoignage des funérailles et un registre des morts.

Voilà j’espère que mes recherches et mes réflexions permettront d’éviter bien des conflits et faciliter le retour parmi nous des rares survivants que nous croisons.


Dernière édition par Ellyrius le Mar 19 Mai 2020 - 13:30, édité 1 fois
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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 17:24


par Charles B – autour de l’an mil




J’ai approché le mal en tant qu’un des rares théologiens à en avoir eu le courage et la force de ne pas y sombrer. J’ai analysé nos textes sacrés, nos textes apocryphes et même certains écrits hérétiques enfermés dans les tours de mon abbaye.

J’ai découvert l’effluve du mal, elle a une odeur mélangeant le soufre et la pourriture, elle ne contient aucun relent agréable auquel se rattacher, car l’effluve du mal est comme le mal lui-même, l’absence totale de bien.
On trouve cette odeur les nuits de pleine Lune autour des marais qui reflètent l’Enfer sur Terre, on la retrouve dans les profondeurs où la divine lumière ne parvient pas, on la retrouve également auprès des suicidés qui se sont enfermés pour renoncer au cadeau de la vie, on la retrouve encore sur les champs de bataille quand le fer a pris le pas sur le verbe.

J’ai pourtant voulu affronter cette odeur pour étudier les créatures qui représentent le mal à nos yeux. J’ai lu les rapports des exorcistes pour comprendre ce que sont les démons qui parfois se cachent parmi nous, j’ai croisé mes lectures et j’en tire des conclusions qui au jour d’aujourd’hui, à l’approche de l’an mille, pourraient me conduire au bûché.

Ma première conclusion est que les démons sont en vérité des âmes qui ont refusé d’emprunter la route vers leur jugement et se sont détournés de la voie tracée par le Créateur pour la race des humains. Ils ne sont liés en rien aux sept Princes-démons, gardiens des Enfers.

Type et but des démons terrestres

Les démons terrestres sont donc des âmes qui, restées sur Terre, veulent continuer à y survivre en possédant un corps humain. J’ai pu déterminer qu’il en existe quatre grandes catégories.

Le démon passionnel : le type égocentrique (centré sur son égo)

Le démon égocentrique pense que Dieu n’a aucun droit sur lui et veut continuer à vivre sa passion sur Terre à travers le corps possédé. Il utilise en général tous les moyens pour prendre du plaisir, que ce soit par la luxure, le vol, ou encore l’assassinat de ceux qui lui ont nui dans le passé.

Le démon Mordide : le type Thanatoquester (chercheur de mort)

Le Thanatoquester est réputé très dangereux par les exorcistes, il refuse de se faire juger, car il trouve injuste d’être mort, alors que d’autres méritent cent fois plus de mourir que lui. Il force durant ses délires sa victime à tuer tous les êtres qui lui sont chers. Finalement, il pousse sa victime à l’acédie et jusqu’au suicide. On dit qu’à chaque fois qu’il réussit à pousser le possédé au suicide, le Thanatoquester augmente sa force par l’expérience, mais aussi en prenant une partie de l’énergie de l’âme qu’il a contrôlée.

Le démon vengeur : le type Tisirhée (flot de la vengeance)

Il a refusé de se faire juger avant d’avoir pu obtenir vengeance, et part généralement en conséquence après avoir eu sa vengeance. Toutefois, il est parfois confondu avec les démons de la mort, car il a tendance à faire augmenter la mortalité autour de lui.

«Ira furor brevit est; animum rege, qui, nisi paret.»
«La colère est une courte folie : maîtrisez vos passions; si elles n'obéissent pas, elles commandent.»

Le démon de l’acédie : le type Laetitiacata (de laetitia (joie) et cata (en bas))

Réputé peu dangereux par rapport aux autres démons, il passe de corps en corps pour amener la tristesse et l’acédie, et pousse occasionnellement les gens au suicide. Il a pour but principal de détourner les Hommes de la lumière, car il ne l’a pas lui-même trouvée de son vivant.

Le fantôme, ou Anima anxiosus, ou Poltergeist

Classé souvent comme démon, on pourrait pourtant dire que le fantôme est un pré-démon, puisqu’il n’a pas pris possession d’un corps. On ne peut donc pas à proprement parler d’exorcisme, même s'il est souvent préférable de le faire fuir pour éviter justement qu’il ne devienne réellement un démon "possesseur". Ce sont généralement des exorcistes débutants, voire de simples prêtres qui dans un premier temps les combattent. Les manifestations des fantômes sont diverses, mais généralement seul ceux qui veulent les entendre peuvent les entendre et ont l’impression de les voir. Il existe des cas où des témoins disent avoir vu des anima anxiosus agir sur la matière en déplaçant des objets, mais il s’est pratiquement toujours avéré que c’était un des témoins lui-même qui avait agi consciemment ou inconsciemment pour déplacer l’objet. L’anima anxiosus, pour se faire entendre ou voir, agit en fait directement sur notre âme comme s’il effectuait une mini possession. Les choses sont vues alors un peu comme dans un rêve, où le vrai et l’imagination sont mélangés.

Les autres créatures terrestres

Les trois lois naturelles

Les trois lois qui régissent les réactions des créatures sont «la soumission à l’humain, le besoin de se reproduire et le besoin de se nourrir». Si l’équilibre entre les trois lois est respecté, la créature garde sa place dans la Création. Parfois, le besoin de se nourrir n’est cependant pas satisfait, certaines créatures passent outre une des deux autres lois et peuvent se retourner vers leur progéniture et leurs semblables, soit dans des cas encore plus rares vers l’humain. C’est pour cette raison que les animaux sauvages, moins proches de l’humain que les animaux domestiques, peuvent occasionnellement attaquer et dévorer des humains. Ce n’est donc pas du à une cause démoniaque, ni même à une punition divine, qui fait que les loups tuent parfois des voyageurs isolés : c’est plutôt une rupture de l’équilibre des trois lois de la vie animale. La vie végétale n’étant pas soumise à ces lois, lorsqu’il y a déséquilibre, la vie végétale s’arrête simplement.

Les autres démons terrestres

D’après mes recherches, il semble qu’il n’y ait pas de trace confirmée et irréfutable de l’existence de créatures démoniaques terrestres, ni même simplement de créatures surnaturelles, autres que les âmes égarées dont j’ai parlé précédemment. En revanche, il n’y a pas d’explication simple de certains événements qui se sont produits par le passé. Dogmatiquement parlant, et en étant croyant, on ne peut admettre que des créatures de Dieu puissent se détourner de la loi de Dieu, puisqu’elles n’ont pas reçu le libre arbitre. L’arbre suit le cycle qui est le sien, comme le fait le cochon, la vache ou le mouton. Pourtant des circonstances extrêmes peuvent entraîner des réactions extrêmes. C’est ainsi que, malgré l’obligation faite à la Création d’être soumise à l’humanité, certaines créatures de la Création se retournent contre nous lorsqu’il y a déséquilibre dans les trois lois de la nature.

Vampire, garou et autres créatures démoniaques

Ces créatures démoniaques hantent nos superstitions, mais n’ont pas de réalité tangible. Si elles existaient, elles seraient soumises aux trois lois et ne seraient pas soumises au libre arbitre comme l’humain l’est naturellement.
Ce sont donc en fait des humains qui n’ont plus leur raison, c’est une forme d’hérésie peu répandue où l’humain renie jusqu’à sa propre humanité, la plupart du temps après avoir été soumis à une possession démoniaque, ou bien étant encore possédé. Il a été prouvé que lors des possessions, si le combat entre l’âme résidente et l’âme démoniaque est violent, des modifications physiques peuvent survenir. C’est de là que viennent les légendes parlant de créatures polymorphes comme les loups-garous. Les vampires sont probablement en réalité des humains devenus fous et possédés par des démons de type Laetitiacata qui fuient tellement la lumière divine qu’il ne sortent que la nuit et recherchent tellement à retrouver leur humanité qu’il tentent de prendre celle des autres en buvant leur sang.

À noter que la douleur mentale peut donner une vive douleur physique et ainsi transformer quelque peu le corps. On a vu ainsi des personnes ayant une pilosité accrue, ou des dents plus saillantes suite à une infection. Bref, il n’existe donc de nos jours que deux sortes de créature terrestre : les humains et les créatures soumises aux humains.

La notion de diable et la Créature Sans Nom

La seule créature n’étant pas liée aux lois de la Création est la Créature Sans Nom. Pourtant, la plupart des théologiens s’accordent pour dire que c’est une allégorie pour représenter la part de doute qui est en nous, et que, si effectivement elle a bien existé, elle a dû finir seule et même mourir après sa rencontre avec Christos (voir : Livre des Vertus, Tome II : les prophètes, La Vita de Christos - Première partie : La biographie - Chapitre V, avec le passage "Aussitôt, la créature sans nom, qui rampait à ses côtés, disparut, le laissant aux portes du désert."). D’aucun dit qu’elle erre encore, mais étant unique et sans pouvoir, elle doit vivre dans la peur de l’humanité. Certains l’appellent «le Malin» pour nous rappeler que son seul pouvoir est d’être particulièrement doué pour nous faire admettre comme juste ce qui ne l’est pas.


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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 17:28


par le père Pobelcourt – 22 Août 1454




Prologue

Le guide de «la famille Aristotélicienne» est un manuel qui vous servira pour éduquer vos enfants dans la religion Aristotélicienne, ainsi que de montrer la place à chacun dans la famille.

Introduction

Un homme et une femme unis en mariage forment avec leurs enfants une famille. Cette disposition précède toute reconnaissance par l’autorité publique; elle s’impose à elle. On la considérera comme la référence normale, en fonction de laquelle doivent être appréciées les diverses formes de parenté. En créant l’homme et la femme, Dieu a institué la famille humaine et l’a dotée de sa constitution fondamentale. Ses membres sont des personnes égales en dignité. Pour le bien commun de ses membres et de la société, la famille implique une diversité de responsabilités, de droits et de devoirs.

Les respect et devoir des enfants

Le respect pour les parents est fait de reconnaissance à l’égard de ceux qui, par le don de la vie, leur amour et leur travail, ont mis leurs enfants au monde et leur ont permis de grandir en taille, en sagesse et en grâce. "De tout ton cœur, glorifie ton père et n’oublie pas les douleurs de ta mère. Souviens-toi qu’ils t’ont donné le jour."

Aussi longtemps que l’enfant vit au domicile de ses parents, l’enfant doit obéir à toute demande des parents motivée par son bien ou par celui de la famille. "Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable à Dieu." Les enfants ont encore à obéir aux prescriptions raisonnables de leurs éducateurs et de tous ceux auxquels les parents les ont confiés. Mais si l’enfant est persuadé en conscience qu’il est moralement mauvais d’obéir à tel ordre, qu’il ne le suive pas.

En grandissant, les enfants continueront à respecter leurs parents. Ils préviendront leurs désirs, solliciteront volontiers leurs conseils et accepteront leurs admonestations justifiées. L’obéissance envers les parents cesse avec l’émancipation des enfants, mais non point le respect qui reste dû à jamais.

Le devoir des parents

La fécondité de l’amour conjugal ne se réduit pas à la seule procréation des enfants, mais doit s’étendre à leur éducation morale et à leur formation spirituelle. Les parents doivent regarder leurs enfants comme des enfants de Dieu et les respecter comme des personnes humaines. Ils éduquent leurs enfants à accomplir leur devoir envers Dieu, en se montrant eux-mêmes obéissants à la volonté du Père des Cieux.

Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Ils témoignent de cette responsabilité d’abord par la création d’un foyer, où la tendresse, le pardon, le respect, la fidélité et le service désintéressé sont de règle. Le foyer est un lieu approprié à l’éducation des vertus. Celle-ci requiert l’apprentissage d’un sain jugement, de la maîtrise de soi, conditions de toute liberté véritable. Les parents enseigneront aux enfants à subordonner les dimensions physiques et instinctives aux dimensions intérieures et spirituelles. Le foyer constitue un milieu naturel pour l’initiation de l’être humain à la solidarité et aux responsabilités communautaires.

L’éducation à la foi par les parents doit commencer dès la plus tendre enfance. Elle se donne déjà quand les membres de la famille s’aident à grandir dans la foi par le témoignage d’une vie Aristotélicienne en accord avec le Livre des Vertus. L’enseignement religieux familial précède, accompagne et enrichit les autres formes d’enseignement de la foi. Les parents ont la mission d’apprendre à leurs enfants à prier et à découvrir leur vocation d’Enfants de Dieu.

En devenant adultes, les enfants ont le devoir et le droit de choisir leur profession et leur état de vie. Ils assumeront ces nouvelles responsabilités dans la relation confiante à leurs parents dont ils demanderont et recevront volontiers les avis et les conseils. Les parents veilleront à ne contraindre leurs enfants ni dans le choix d’une profession, ni dans celui d’un conjoint. Ce devoir de réserve ne leur interdit pas, bien au contraire, de les aider par des avis judicieux, particulièrement lorsque ceux-ci envisagent de fonder un foyer.

Certains ne se marient pas en vue de prendre soin de leurs parents, ou de leurs frères et sœurs, de s’adonner plus exclusivement à une profession ou pour d’autres motifs honorables. Ils peuvent contribuer grandement au bien de la famille humaine.

Épilogue

Les enfants doivent à leurs parents respect, gratitude, juste obéissance et aide. Le respect filial favorise l’harmonie de toute la vie familiale. Les parents doivent respecter et favoriser la vocation de leurs enfants. Ils se rappelleront et enseigneront que le premier appel de l’Aristotélicien, c’est de suivre l’exemple de Christos. C’est alors pourquoi les parents et enfants ont un devoir, afin de vivre en harmonie dans l’amour de Dieu et l’amitié Aristotélicienne.


Dernière édition par Ellyrius le Mar 19 Mai 2020 - 13:31, édité 1 fois
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Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 17:40


par le père Pobelcourt – 22 Août 1454




Préface

Ce petit guide vous est offert pour vous guidez tout au long de votre vie d’Aristotélicien. Il comporte les idées et grandes ligne de l’Église aristotélicienne, la description des sacrements, ainsi que la liste des vertus et péchés. Espérons que ceci peut répondre à vos questions fréquentes et qu’il sera un manuel pour votre vie entière.

Introduction à l’Église Aristotélicienne

Dieu nous a créé à partir de Lui. Nous faisons donc partie intégrante de Lui et notre existence est vouée à le servir.

Ainsi, vivre dans la vertu consiste à vivre comme Dieu le veut. Vivre dans le péché consiste à nier la volonté divine et donc à nier Celui dont nous faisons partie.

De ce fait, les humains sont naturellement des êtres sociaux, car vivre en communauté, c’est vivre en accord avec notre statut de composants de Dieu. C’est dans cette logique que se traduit la communauté Aristotélicienne, permise par le sacrement du baptême.

Dieu est parfait. Il réunit donc en Lui toutes les vertus, en leur donnant tout leur sens. Étant à la fois faits d’esprits et de matière, nous autres humains pouvons tendre vers cette perfection, mais jamais l’atteindre. Un Saint (ou une Sainte) se définit donc comme une personne qui se rapproche de la perfection par la vertu, pas comme une personne qui l’a atteint, car nous ne sommes pas Dieu.

Le péché absolu serait la négation totale de la nature de Dieu. Comme tout fait partie de Dieu, cet état de péché absolu est impossible à atteindre, car ce serait la négation totale de ce que nous sommes. Personne, pas même Dieu, ne peut atteindre cet état, bien que notre nature d’être imparfait nous rend capables d’y tendre.

La vertu parfaite, de nature divine, est divisée en sept vertus, afin que nous puissions plus facilement nous en rapprocher : l’amitié, la conservation, le don de soi, la tempérance, la justice, la plaisir et la conviction. À chacune d’elles s’oppose respectivement un péché : l’avarice, la gourmandise, l’orgueil, la colère, l’envie, l’acédie et la luxure.

Tout être, excepté Dieu, se trouve donc entre chacun de ces extrêmes. Ainsi, tout être excepté Dieu se trouve entre l’amitié et l’avarice, la conservation et la gourmandise etc... Il ne peut jamais les atteindre. Seul Dieu est de parfaite vertu et personne n’est de pur péché.

Nous ne devons donc pas espérer atteindre la perfection dans une ou plusieurs vertus, car cela est impossible et donc péché d’orgueil. Nous devons plutôt rechercher le Juste Milieu entre chaque vertu et chaque péché.

Le Juste Milieu ne signifie pas un milieu mathématique, à égale distance de ces deux extrêmes, mais une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre.

Les sacrements de l’Église

Le baptême

Le Dogme de l'amitié Aristotélicienne précise :
Dogme de l'amitié Aristotélicienne a écrit:"L'amitié Aristotélicienne" au sens large, qui est une communauté de vie : par le baptême, chaque baptisé serait introduit dans une union spirituelle en puissance qui serait donc un contact spirituel avec tous les autres baptisés.
Le baptême introduit le fidèle dans une union avec les autres baptisé et une communion avec les Saints.

Le baptême, ou rite d'entrée dans l'Église Aristotélicienne, donne au nouveau croyant les prémisses de l'amitié Aristotélicienne parfaite. Cette amitié est encore en puissance et demande à être développée par un contact avec Dieu dans la prière et les sacrements, et aussi par le témoignage de douceur et de compassion avec les autres.

Le baptême introduit donc dans une famille divine et humaine. Divine, car il met en relation avec Dieu. Humaine, car il intègre dans la société humaine de l'Église Aristotélicienne.
Le baptême possède cette dimension spirituelle, mais il possède aussi une valeur juridique. Comme tel, certaines formalités doivent l'accompagner.

Baptême des enfants

Pour un enfant ou un simple d’esprit la présence d'un parrain et d'une marraine lors de la cérémonie est obligatoire. Leur devoir sera de veiller à l'éducation religieuse de l'enfant. Les parents peuvent faire office de parrain et marraine Aristotéliciens.
Si l’enfant n’a pas l’âge de comprendre le sens de cette cérémonie il ne doit pas être inscrit aux registres et il ne le fera lui même que le jour où il demandera confirmation de ce baptême.

Baptême des adultes (ou confirmation pour un adulte ayant été baptisé enfant)

A) En faire la demande explicite.

B) Être reconnu saint d’esprit et capable de comprendre l’engagement.

C) Ne pas être déjà baptisé. S’il est déjà baptisé nous avons 2 cas :

  • C1) Si c'est dans l'Église Aristotélicienne, on peut par contre faire une confirmation du baptême (c'est l'idéal si le baptisé a déjà pour des raisons RP signalé avoir été baptisé). La confirmation est en général utilisé pour les adultes qui ont été baptisé enfants, ou ceux dont les traces du baptême ont été perdu ou entaché d’irrégularité (manque de la date (jjmmaaaa), de la paroisse et/ou du diacre/curé officiant).
  • C2) Si c’est dans une Église hérétique ou carrément une religion différente. Il faut en premier que le candidat renonce à ce baptême et rejette sa foi en disant avoir été trompé. Il subira une pénitence en rapport avec le niveau d’hérésie de son ancienne religion.
    Il devra juste avant de recevoir le sacrement, rappeler clairement et honnêtement qu’il renonce à ses anciennes croyances pour entrer pleinement et totalement dans l’amitié Aristotélicienne. Dans le cas d’une reconversion la présence d’un parrain baptisé est obligatoire.

D) Être inscrit aux registres du Vatican.

E) C'est au curé de la paroisse que revient la tâche et la responsabilité d'organiser ce sacrement, en cas d'empêchement ou dans le cas où il n'y aurait pas de diacre/curé, l'officiant peut être un clerc reconnu par l’Église Aristotélicienne et n'étant pas sujet à interdiction.
Dans le cas du baptême de nobles ou de personnages importants, le clerc responsable peut demander à son évêque ou un cardinal de diriger la cérémonie.

F) Le parrainage est hautement souhaité, mais non une obligation, à part pour les reconversions. Toutefois la personne faisant office de parrain ou de marraine doit être baptisée et non sujet à interdiction.

La confession

Qui peut recevoir la confession?

Tout croyant baptisé.

Qu’est-ce que la confession?

Une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commise. En même temps, elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de sa grâce.

Ce que procure la confession?

Les effets spirituels du sacrement de pénitence sont :

    -la réconciliation avec Dieu par laquelle le pénitent recouvre la grâce;-la réconciliation avec l’Église;-la remise de la peine éternelle encourue par les péchés mortels;-la remise, au moins en partie, des peines temporelles suites au péché;-la paix et la sérénité de la conscience, et la consolation spirituelle;-l’accroissement des forces spirituelles pour le combat Aristotélicien.

L’ordination

Diaconat

Au degré inférieur de la hiérarchie, se trouvent les diacres auxquels on a imposé les mains "non pas en vue du sacerdoce, mais en vue du service". Pour l’ordination au diaconat, le curé (ou l’évêque) impose les mains, signifiant ainsi que le diacre est spécialement rattaché à l’évêque ou au curé dans les tâches de sa "diaconie".
Le sacrement de l’Ordre les marques d’une empreinte ("caractère") que nul ne peut faire disparaître. Il appartient entre autre aux diacres d’assister l’évêque et les prêtres dans la célébration des divins mystères, d’assister au mariage et de le bénir, de prêcher, de présider aux funérailles et de se consacrer aux divers services de la charité.

Sacerdoce (les prêtres)

Les évêques ont légitimement transmis, à divers membres de l’Église, et suivant des degrés divers, la charge de leur ministère. Leur fonction ministérielle a été transmise aux prêtres à un degré subordonné : ceux-ci sont établis dans l’Ordre du presbytérat pour être les coopérateurs de l’Ordre épiscopal dans l’accomplissement de la mission apostolique confiée par le Très-Haut.

Sacerdoce épiscopal

Parmi les différents ministères qui s’exercent dans l’Église depuis les premiers temps, la première place, au témoignage de la tradition, appartient à la fonction de ceux qui, établis dans l’épiscopat, dont la ligne se continue depuis les origines, sont les serments par lesquels se transmet la semence apostolique.

La consécration épiscopale, en même temps que la charge de sanctifier, confère aussi des charges d’enseigner et de gouverner. En effet, par l’imposition des mains et par les paroles de la consécration, le caractère sacré est imprimé, de telle sorte que les évêques, d’une façon éminente et visible, tiennent la place du Très-Haut lui-même, maître, pasteur et pontife et jouent son rôle. Aussi, les évêques ont-ils été constitués de vrais et authentiques maîtres de la foi, pasteurs et pontifes.

Le mariage

Le Dogme de l'amitié Aristotélicienne précise :
Dogme de l'amitié Artistotélicienne a écrit:"L'amitié Aristotélicienne" au sens large, qui est une communauté de vie : par le Baptême chaque baptisé serait introduit dans une union spirituelle en puissance qui serait donc un contact spirituel avec tous les autres baptisés. Ce point rejoint la notion traditionnelle du baptême qui introduit dans la communion des Saints.
Cette union spirituelle avec tous les baptisés s'exprime plus particulièrement entre l'époux et l'épouse dans le cadre du mariage. Les époux, par un amour pur et désintéressé, sont appelés à former cette amitié parfaite qui est le gage de la sainteté Aristotélicienne. À travers cette union si belle des époux c'est Dieu lui-même, source de tout amour, qui est glorifié.

Ainsi l'amitié Aristotélicienne s'incarne particulièrement dans le mariage et y trouve une authentique réalisation.
Le mariage est indispensable à l'amour incarné, car il fonde une communauté de vie qui débouchera sur la mise au monde d'enfants et la fondation d'une famille, afin de rendre présente la fécondité de l'amour. C'est un engagement ferme et fort, dans lequel les époux se promettent de lutter ensemble contre les germes de haine et de désordre, par-delà les difficultés de la vie quotidienne.

De la sexualité

La sexualité est le moyen choisi par Dieu pour rendre présente sur terre la fécondité de l'amour, pour assurer la fondation d'une famille unie et pour souder par les gestes intimes l'affection des époux.
Le premier but du mariage reste donc de participer à la création divine par la mise au monde d'enfants. Contrevenir à cela serait saper les fondements mêmes de l'amitié Aristotélicienne dans le mariage.

De l’indissolubilité

Étant donné que le mariage est fondé sur la création d'une communauté de vie et d'une union profonde des époux, il ne peut être considéré comme une simple formalité qui serait révocable à souhait. L'union spirituelle des époux n'est jamais une chose acquise et définitive, il convient de lutter pour la construire et la maintenir. Ainsi un simple désaccord des époux ne saurait en aucun cas justifier une séparation. La voie qui mène au Paradis est étroite, et demande bien des sacrifices.
Toutefois un mariage peut être annulé dans certaines circonstances, quand l'amitié des époux est rendue impossible par des actes graves et définitifs. L'annulation de ce mariage ne donne toutefois pas licence de se remarier, sauf jugement contraire pour raison exceptionnelle.

Des obstacles au mariage

Dans certains cas des obstacles se présentent qui empêchent les conjoints d'atteindre l'amitié Aristotélicienne dans le cadre du mariage. Ces cas sont les suivants :

    -un des deux est déjà marié, ou bien ne peut se remarier;-les deux sont liés par consanguinité au quatrième degré ou moins;-sauf dispense spéciale accordée par l'Église, les clercs et les religieux ne peuvent être mariés.

Le baptême est requit pour le mariage

Le certificat de baptême peut être demandé. S'il advient qu’aucun certificat n’a été fait, une lettre du célébrant du baptême sera alors demandée.

Pour le mariage, il faut deux témoins qui confirmeront la bonne foi, la liberté et le consentement mutuel des époux. Leur signature figurera sur le document déposé aux archives.

N’importe quel prêtre ou diacre peut officier un mariage. De préférence le curé du village de la femme.

Les différents vertus et péchés

L’amitié est la faculté de se préoccuper du sort d’autrui. Elle est empathie, charité, entraide, réciprocité des rapports sociaux, amour du prochain… À l’amitié correspond l’avarice, qui est le vice de l’être dont l’égoïsme n’a d’égal que le mépris de l’autre.

La conservation est la faculté d’œuvrer à sa propre survie. Elle est la conscience de ses besoins premiers en nourriture, en eau, en sommeil. À la conservation correspond la gourmandise, qui est l’abus du plaisir des besoins premiers, vice de ceux qui n’ont pas la mesure des nécessités de leurs subsistance.

Le don de soi, est la faculté de se sacrifier au profit de la communauté Aristotélicienne et de la république, abstraction faite de sa propre individualité. Elle est la conscience de faire partie d’un tout. Au don de soi correspond le vice de l’orgueil, qui est le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin.

La tempérance est la faculté de se modérer, de suivre la voie du Juste Milieu qu’exige sa condition de croyant, de faire preuve de compréhension à l’égard de ses semblables. À la tempérance correspond la colère, qui est le vice de celui qui s’abandonne à sa haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition.

La justice est la faculté de l’être à faire preuve de magnanimité, à reconnaître la valeur de l’autre, à identifier l’intérêt d’autrui. À la justice correspond l’envie, qui est le vice de celui qui désire bénéficier des justes récompenses attribuées à autrui, ou de celui qui convoite les biens ou le bonheur de son semblable.

Le plaisir est la faculté qu’a l’homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur. Elle est la conscience de soi, de son corps, de son âme, et des besoins de ceux-ci pour rendre son existence heureuse et facile. Au plaisir correspond l'acédie, qui est le vice de celui qui entre en dépression spirituelle, qui reste passif, qui n’a plus goût à la vie, et qui ignore sa propre satisfaction.

La conviction est l’espérance en un avenir plein de promesses. Elle est plus largement la conscience des besoins et des intérêts futurs de la communauté des croyants, des nécessités de la conservation de l’espèce (donc de la reproduction). À la foi correspond la luxure, qui est le vice de celui qui se complaît dans l’abus des choses de la chair et dans le nihilisme le plus total.

Credo Aristotélicien

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Olcovidius en 123


Dernière édition par Ellyrius le Mar 19 Mai 2020 - 13:33, édité 1 fois
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3.2.1. Production des « Pères » de l’Eglise Aristotélicienne Empty Re: 3.2.1. Production des « Pères » de l’Eglise Aristotélicienne

Message par Ellyrius Mar 5 Mai 2020 - 17:52


par Zabouvski_le_jeune – 7 juillet 1455




Partie 1 : l'enseignant

L’enseignant du séminaire Aristotélicien doit toujours saisir la portée de ses actions et de ses paroles. Il doit prendre conscience du fait que, de par sa charge, il influe directement sur les futurs membres, influents ou non, de la très Saint Église Aristotélicienne, Une et Indivisible, tel un architecte dessinant les plans d’une construction destinées au plus grand et plus impérieux des rayonnements. De par cela, il se doit de toujours respecter la concorde établie. Il est aussi important que le curé pour ce qui est de mener les fils de Dieu vers le Paradis solaire. Ainsi donc, tel le curé, sa manière d’agir se doit de respecter des principes établis.

Ces principes sont :

  • l’enseignant doit toujours officier avec l’assurance qu’il y a un pair pour le seconder. L’humain étant toujours en proie à l’erreur, l’enseignant doit toujours pouvoir être conseillé par un collègue;
  • l’enseignant se doit de considérer ses élèves comme égaux à lui, comme Aristote considérait ses élèves ou Christos ses disciples. Ainsi, il doit corriger ses élèves comme il apprécierait qu’il soit corrigé;
  • l’enseignant enseigne comme il l’entend, mais il doit toujours respecter les préceptes de la très Saint Église Aristotélicienne, Une et Indivisible et assurer le meilleur enseignement possible à ses élèves. Si l’enseignant croit avoir outrepassé son pouvoir, c’est à lui-même, en premier lieu, de se corriger et de demander le pardon. Si, toutefois, l’enseignant devrait avoir été totalement perverti par la Créature Sans Nom, c’est à ses pairs de s’habiliter à le ramener sur le droit chemin et à lui infliger la juste punition;
  • l’enseignant, tel un clerc, doit respect au Dogme Aristotélicien, au Droit Canon de la très Saint Église Aristotélicienne. Cependant, au sein des séminaires, l’enseignant se doit de respecter la hiérarchie du séminaire, que son supérieur soit plus haut ou moins haut dans la hiérarchie de l’Église. Ainsi, par exemple, un prêtre doit obéissance à son évêque, mais en les murs du séminaire, l’évêque qui est enseignant doit obéissance au prêtre qui est le doyen. Aussi, au sein du séminaire, l’évêque peut suggérer au doyen quelques éléments, mais il ne peut pas directement contrôler le séminaire. Il peut toutefois démettre un enseignant si, et uniquement si, celui-ci réside dans son diocèse, sans que le doyen puisse contredire sa décision.


Partie 2 : le doyen

Le doyen du séminaire Aristotélicien a une tâche qui implique encore plus de responsabilités. En plus d’être enseignant, le doyen doit coordonner ses pairs et a le contrôle de l’institution. Le doyen, en soit, est le responsable du séminaire, il nomme et démet les enseignants et établit les principes qui régiront les cours. Ainsi, son influence sur la très Saint Église Aristotélicienne est encore plus grande que pour un enseignant.

Ainsi, tels doivent êtres les responsabilités et les devoirs du doyen :

  • le doyen est le responsable absolu du séminaire. Il a pour devoir de choisir et/ou d’établir les cours et de décider de la manière dont ils doivent être donnés. À prime abord, le doyen ne commet presque pas d’erreur, une des raisons pour laquelle il a accédé à ce poste. Aussi, les décisions du doyen ne peuvent être officiellement contestée;-toutefois, un bémol au point cité ci-haut, personne n’est à l’abri de la Créature Sans Nom. Aussi, il est donc de la responsabilité morale des enseignants de souligner au doyen ses erreurs pour qu’il se repositionne sans heurts pour personne sur le droit chemin. Cependant, s’il devait arriver que le doyen abuse de ses pouvoirs et que son attitude devienne blasphématoire pour notre Église, la très Sainte personne d’Eugène V et la Curie romaine sont habilités et ont le devoir de démettre le doyen;
  • le doyen choisit ses enseignants comme il peut les démettre. Le doyen choisit les enseignants si ceux-ci lui conviennent et s’ils acceptent sa méthode. Il a aussi le pouvoir d’établir la hiérarchie qu’il veut au sein de son séminaire. Celle-ci devra donc, selon les vœux du doyen, être respectée;
  • le doyen est nommé par son prédécesseur. Toutefois, la Curie romaine peut s’opposer à ce choix comme elle peut démettre le doyen à tout moment si elle perd confiance envers le doyen, tel que mentionné ci-haut.


Partie 3 : les cours

Comme la mission première et même du séminaire, de son doyen et de ses enseignants est de diffuser le Dogme Aristotélicien et de l’enseigner pour en faciliter la compréhension, il est primordial qu’une certaine concorde soit établie entre les différentes manières d’enseigner.

Ainsi, tirons les avantages de différents éléments constituants les séminaires :

  • l’enseignement se doit de présenter d’abord les bases du Dogme Aristotélicien de manière simple et claire, pour que même le croyant le plus illettré ou le plus ignare soit en mesure de comprendre le sens de ce qu’on lui enseigne. Ensuite, pour les futurs clercs, l’enseignement de la hiérarchie de l’Église et ses divisions territoriales doit être enseignée de manière à ce qu’elle ne soit pas oubliée par les clercs, pour qui la compréhension de ces éléments théoriques est primordiale. Ensuite, l’explication même du Livre des Vertus par le biais de résumés ou de questionnaires. Il est essentiel que le futur clerc connaisse le Dogme de notre très Saint Église Aristotélicienne, de telle manière qu’il puisse le présenter et le diffuser le mieux possible. Aussi, dans cette même optique de diffusion, l’enseignement des rites se doit d’avoir été faite avec explications et mises en pratiques. Quelques examens pour vérifier que les aptitudes ont bien été acquises seraient les bienvenus;
  • pour assurer un enseignement optimal et pour assurer que les futurs clercs qui sont la base de l’Église, nous ne le répéterons jamais assez, soient bien formés, il est primordial que l’enseignement soit donné individuellement et dans un lieu propice au travail de l’élève. Il est aussi important que toutes les ressources nécessaires soient mises à la disposition de l’élève. L’enseignement individuel permet à l’élève de poser librement toutes les questions qu’il désire à son enseignant, s’assurant ainsi une compréhension totale de toutes les notions présentées, voire même une compréhension plus poussée des éléments.


Que Dieu vous garde et qu’Aristote guide vos pas. Puissiez-vous vivre tous dans la vertu.
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3.2.1. Production des « Pères » de l’Eglise Aristotélicienne Empty Re: 3.2.1. Production des « Pères » de l’Eglise Aristotélicienne

Message par Ellyrius Dim 14 Juin 2020 - 17:32


par Lorgol – date inconnue




Ayant déjeuné de quelques fruits, le jeune Simon rejoignit son maître qui le voyant venir, lui fit signe de s’asseoir à ses côtés.

- Où en étions-nous, mon jeune élève ?

- Vous alliez me relater, maître, une édifiante histoire, selon vos propres termes. A dire vrai je ne vois pas ce qu’il pourrait y avoir de plus édifiant que ce que vous m’avez dit tantôt.

- Et pourtant, il y a… Ecoute le récit de la vie et de la mort d’un homme perdu, égaré sur certaines voies dont on ne revient jamais. Entretiens toujours le souvenir de mes propos, mon jeune ami.

L’intelligence des hommes fut donc profondément marquée par le passage sur cette terre de celui que l’on nomme Aristote. Ses écrits furent transmis à la postérité par ses quelques disciples. Une poignée de lettrés purent en faire la lecture et diffusèrent progressivement, sur toute l’étendue du continent, sa remarquable philosophie. Certaines communautés commencèrent dès lors à dispenser ses enseignements dans les écoles et les universités. De nombreux commentaires furent faits de son œuvre colossale et des temples furent bâtis pour prier Dieu, comme Aristote l’avait demandé.

A Rome même, d’augustes théologiens tels que Cicéro, emprunts de la philosophie du maître grec, vinrent défier les sectes païennes en prêchant la parole divine. La cité éternelle était ainsi devenue le lieu d’affrontement théologique, et même physique, des vertueux croyants et des pécheurs impies. Dans ce contexte, comme tu le sais, Christos vint révéler une seconde fois la parole du Très Haut, complétant ainsi le message d’Aristote en lui donnant une spiritualité jusque-là inégalée.

Mais, alors même que les humains avaient besoin, face à la toute-puissance de l’erreur païenne, d’une foi vertueuse qui aurait unifié tous ceux qui avaient reçu le message divin dans leur cœur et par leur raison, c’est au IIIe siècle qu’un sombre personnage du nom de Nikolo Malkiavel voua sa vie à vie à combattre la vraie foi. Il niait jusqu’à l’existence même de Christos et, considérant qu’Aristote seul portait le message de la vertu, se mit à pervertir et à dénaturer les enseignements du prophétique philosophe.

Ce florentin se complaisait à contredire l’interprétation dominante qu’on faisait de l’œuvre d’Aristote. Et puis un jour il se dit : « Crénom de nom ! Je vais opérer la sécularisation du politique. ». Il tint ainsi à peu près ce discours aux tenants de la religion Aristotélicienne : « Sombres crétins ! Vous n’avez rien compris à la philosophie d’Aristote à qui vous rendez hommage. Vous avez perverti son discours. Sa science est celle de la cité des hommes. Dieu n’est qu’une pièce rapportée! ». Malkiavel affirmait ainsi que la cité, en tant que lieu d’accomplissement de toutes les valeurs de l’homme, ne tolérait rien qui lui fut extérieur. « La Cité est un tout », disait-il. « La cité est Le Tout. La cité est Dieu, si vous voulez absolument qu’il y en ait un ».

Par là même, ce personnage postulait que la morale chez Aristote n’avait strictement rien à voir avec la religion, mais que puisque la cité, la polis, est l’essence même de l’homme, l’éthique devait être de nature indubitablement politique, c’est à dire envisagée en terme d’utilité sociale. « Le reste n’est que balivernes et croyances de grand-mères », proférait-il. « On n’enseigne pas la vertu en vouant un culte aux morts, en embrassant des icônes, en construisant des églises ou en passant son dimanche à réciter des prières. ».

Malkiavel fut entendu, et parvint à réunir autour de lui une masse très décidée de disciples, qui se firent appeler les « humanistes ». Je peux te citer quelques meneurs : Carolus Marxus, Janus Jacus Roussus. Autant de noms qui sont demeurés tristement célèbres. Leur slogan fut : « La religion, ça craint ». Leur cause était entendue, et ils affirmèrent qu’ils allaient procéder à la renaissance du véritable idéal aristotélicien de la cité. Ils décrétèrent l’inutilité sociale de la religion, et par extension celle du clergé : « La seule religion que nous admettrons est la religion civile, le dévouement à la cause publique ».

Les humanistes glorifièrent l’image antique du héros viril, du soldat de Sparte. Ils nièrent totalement la révélation christologique, qui devait selon eux n’aboutir qu’à l’inévitable affaiblissement du peuple. « Si nous tendons l’autre joue, disaient-ils, ce sera pour mieux placer à notre assaillant un bon coup de pied dans ses valseuses ». Ils méprisaient les valeurs du pardon et de l’amour. Aucun exemple ne méritait qu’on le suive, la vertu n’étant que la conscience de l’intérêt général, et la faculté de faire abstraction du sien propre ainsi que de toute autre considération morale, pour œuvrer exclusivement au bien commun.

C’est ainsi que les humanistes entreprirent de liquider le clergé Aristotélicien. Florence fut le théâtre d’un indicible massacre. Les disciples de Christos furent égorgés au prétexte qu’ils efféminaient le peuple, les autres furent réduits en esclavage pour leur apprendre les rudiments de la vertu, et pour avoir détourné les citoyens de la république en leur infligeant un culte grotesque qu’Aristote n’avait jamais voulu. Tout ceci fut réglé dans un monstrueux bain de sang. Les humanistes passèrent tous, sans exception, au fil de l’épée de la garde pontificale.

Simon fit quelques instant de silence, manifestement bouleversé par cette si terrible histoire.

- Mais maître, que voilà un récit fort triste. Que peut-il y avoir d’édifiant là dedans ? Pourquoi me conter cela ?

- Je t’ai conté cela pour que tu n’oublies jamais ce que je vais te dire maintenant. Mon jeune ami, la révélation divine est une chose si pleine de nuances qu’une vie entière ne peut suffire à prétendre l’étudier dans sa totalité. Aristote lui-même, bien que nous louons tous la qualité de son message, était parfois un peu trop influencé de la culture de la Grèce païenne. Il considérait que la femme était inférieure à l’homme et que le semblable envers qui l’amitié était destinée ne pouvait être extérieur à l’ethnie, ce qui justifiait l’esclavagisme. C’est pour cela que Christos vint compléter son message. Les deux révélations sont donc complémentaires, l’une n’étant pas juste sans l’autre. C’est pour cela que cet ignoble Makiavel, niant l’existence de Christos, est tombé dans l’erreur. Il n’a pas compris qu’Aristote, bien que pratiquant la vertu dans la raison, était avant tout un fidèle du Très Haut et qu’il était impossible de comprendre son message si on en retirait le fondement: Dieu. Alors, mon jeune ami, lorsqu’on te dira que la religion peut se passer de Christos, tu répondras, comme un avertissement, que la cité d’Aristote ne peut se passer de Dieu.
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