ORDRE LESCURIEN
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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens

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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty 4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens

Message par Kaioh Sam 11 Oct 2008 - 15:23

Homélies Lescuriennes



Afin de faciliter l'utilisation de ce rayon, il vous est possible de retourner au sommaire ci-dessous en cliquant sur les titres des sujets que vous avez consulté.
Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, qu'il y a une imperfection ou qu'un besoin de mise à jour est nécessaire, veuillez suivre la démarche dictée dans le chapitre "À lire!" à cet endroit.

Bonne lecture!

Sommaire



Note: Ce rayon réunit uniquement des homélies, c'est-à-dire la partie d'une cérémonie, souvent d'une messe, où le prêtre donne aux fidèles des explications au sujet d'un thème précis de la foi Aristotélicienne.
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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty Messe d'arrivée (JandeBohem)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:13

Messe d'arrivée (JandeBohem)



Messe du 28 mai 1454 - Mortagne - JandeBohem
célébration de la nouvelle église – profession de foi


Chers frères, chères sœurs,

L’église, sur terre, capte et concentre les rayons d’énergie divine tout comme Nicomaque fut, en son temps, le réceptacle de l’infinie sagesse d’Aristote c’est pourquoi nous baptiserons ce nouvel édifice Eglise Saint Nicomaque.

Si vous voyez en moi la main complaisante qui vous sermonne puis vous bénit retour de vos turpitudes, chassez cette idée.

En revanche, vous pourrez toujours compter sur moi pour vous chercher en taverne le dimanche à l’heure de la messe et vous ramenez à Saint Nicomaque par le fond de culotte s’il le faut.

Vous souscrivez tout à fait à l'idée que le chemin de la vie vers l'immortalité est un étroit passage entre deux précipices : c'est le grand message d'Aristote tel qu'il nous est parvenu, d'ailleurs vous l'expérimentez souvent, pataugeant avec allégresse dans la boulasse du tavernier mais... un verre de trop vous paralyse tandis que vos champs tombent en friche !

Je me propose, à mains nues et sans filet d'être le guide qui vous indiquera le fil du rasoir de la vertu sans être prêchi-prêcha mais avec la connaissance de l'équilibre que procure, à l'instar de l'école du cirque, des années d'exercices spirituels.

Il ne me semble pas insensé de dire que l'enjeu dépasse ce que vous pouvez imaginez dans vos rêves les plus fous.

Dieu vous accompagne en filature rapprochée





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty Messe d'adieu (JandeBohem)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:15

Messe d'adieu (JandeBohem)



Messe d'adieu 15 octobre 1454 - Mortagne -JandeBohem
Mortagnaise, Mortagnais,


Je m’adresse à vous ce matin pour la dernière fois et n’allez surtout pas imaginer que vos paroles impies, vos comportements éhontés et l’étalage de vos pêchés dans la boîte à confesse ont eu raison de moi. C’est seulement que Dieu m’appelle pour une autre mission.

Je ne dis pas, bien sûr, que parfois, vous ne fûtes pas sur le point d’avoir ma peau et plus d’une fois je faillis jeter l’éponge, je le confesse.

J’ai traqué la moindre faille dans laquelle pouvait s’immiscer le plus petit questionnement existentiel prouvant que vous n’étiez pas seulement des mécaniques à semer, récolter, manger, BOIRE et dormir et je ne l’ai toujours pas trouvé car vous êtes imperméables.

J’ai cherché inlassablement à découvrir en vous l’étincelle spirituelle qui ne demande qu’a s’embraser chez tout être humain mais j’ai échoué car vous êtes ignifuges.

En fait d’étincelle, la seule qu’on puisse observer dans votre pupille est celle qui s’allume après que j’ai dit Amen car, à l’instar d’un signal, comme « au pied » pour votre chien, ce mot signifie que vous pourrez vous jeter un canon dans une minute à la taverne d'en face.

En vérité, mes frères, mes sœurs, vous êtes le calvaire du bas clergé aristo à quelques exceptions près.
Mais aujourd’hui, ce sont ces exceptions que je voudrais louer car, voyez-vous quelques-uns d’entre vous sont sauvés et leur âme trouvera le salut. Tout n’est pas foutu, la graine est semée, elle grandira fortifiée par l’adversité et c’est elle qui viendra demain vous tourmenter dans votre confort matériel, ébranlant votre credo «seaux, bestiaux, dodo » et sa variante « bouse, flouze, binouze »

A l’heure qu’il est, je ne sais à quel berger ou quelle bergère échouera l’immense charge de guider le troupeau indiscipliné de cette paroisse, mais je réclame pour elle ou pour lui toute votre indulgence car vous êtes un défi, mes frères et toute l’immense sagesse d’Aristote, et toute la ferveur de Christos lui seront nécessaires pour assurer cette mission à haut risques de vous faire entrevoir la quête de la Vertu pour un monde meilleur.

Amen

Le mot magique déclencha instantanément une lueur dans chaque œil ce qui eût pour effet d’illuminer toute la chapelle à tel point qu’un novice aurait cru au miracle.





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty L'Amour (Efflam)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:20

L'Amour (Efflam)



Efflam - Messe du 24 juin 1455.

DONG ! DONG ! DONG !

Le lourd carillon de Sainte Boulasse appelait joyeusement les fidèles à la prière. Efflam pénétra la démarche peu assurée en la Cathédrale. Sa barbe et son aube portaient encore quelques traces de ses libations à Sainte Boulasse de la veille en taverne mais son regard était clair et son sourire radieux. Il jeta un coup d’œil pour vérifier que tout était en place pour la communion aristotélicienne et se souvint que c’est en parti en goûtant la livraison de vin offert par Monseigneur Scarpia que sa soirée avait commencée. Rassuré sur la qualité des mets qu’ils partageraient tous il se dirigea vers sa chaire. Ayant réussit à grimper malgré le roulis, il fixa, l’air ombrageux son assemblée assoupie et pleine de bonne conscience, et commença son prêche d’une voix forte et assurée.

-Mes biens aimés frères et sœurs ! Ne prenez pas ainsi des mines compassées de batracien de baptistère en espérant complaire au Très haut. Non ! Il nous a distingué du reste de la vie parce que nous comprenions le mystère de la création : l’Amour. Et cet amour n’est pas un amour intellectuel et froid, un rejet de la vie sous prétexte d’aimer son créateur. Non ce doit être un amour de la vie sous toute ses formes et c’est ce que nous apprend la vie de l’archange Sylphaël. Ecoutons donc un peu la vie de ce type bien :

En ces temps troublés pour la Cité vivait un jeune homme nommé Sylphaël d’Hédon. Il savait briller en société, était doué de talents en tous les arts mais ce qui faisait l’admiration de son entourage était son extraordinaire capacité à savourer chaque instant de la vie.
(...)Sylphaël, roi des nuits d’Oanylone, goûtait tous les vins puis partait légèrement titubant donner son concert de lyre au profit de l’association « sagesse amassée d’Oane ».On voyait alors toutes les torches de ses adulateurs chavirés l’envoyer droit au firmament.

-Mais cet homme, adepte du plaisir, au jour du jugement d’oanylone résista à la tentation et décida de lutter au côté des justes, à la surprise d’un de ses amis qui nous le raconte :

Il nous faut accepter le courroux de Dieu, et cette ville, ç’est bien nous qui l’avons condamnée à la destruction, je m’en vais rejoindre le groupe des vertueux.

"Pardonne-moi mon ami" lui dis-je "mais comment espères-tu incarner une vertu toi dont l'existence fût toute entière consacrée aux plaisirs ?"

Il répondit "mais parce que cette vertu est le plaisir même ! Dieu nous donna les sens pour le goûter et parce que l'amour de la vie reste l'Amour"

Sans s'attarder il partit prier pour sauver le monde en compagnie des Vertueux rassemblés à la septième Porte.

Efflam repris sont souffle et observa son auditoire. Quelque vieille le regardaient avec des oeils de chouette mais le gros de l’assemblée semblait comprendre son prêche presque aussi bien que les quelques paroissiens croisés en taverne hier soir. Il reprit donc pour conclure :

-Oui le Très-Haut a crée le plaisir et nous a offert l’amour sous toutes ses formes dont l’amour de la vie. Ne soyez pas triste et compassés ! Profitez du cadeau du Très-Haut, la vie, et que l’archange Sylphaël vous accompagne vers la joie du vrai aristotélicien.

Avant de partager le pain et le vin ensemble et fraternellement, reprenons de concert et joyeusement le credo :

Je crois au Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
De l’homme et de ses sentiments
Juge de notre âme quand nous n’aurons plus rien.

Sans aucun doute également en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse, l’acceptation de notre destin
et les lois divines de l'Univers aux hommes incertains.

Je crois que je crois que Christos,
Né de Maria et de Giosep.
A voué utilement sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
Mais c’est à chacun d’entre nous de trouver ce chemin,
Et à décider de notre destin et choisir si comme Christos
Nous rejoindrons le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Puis Efflam se dirigea, suivie de son fidèle, vers l’autel pour se reprendre une rasade de vin et un petit pain tout chaud.

Enfin, rassasié et heureux, il sonna la fin de la messe et se dirigea vers la sortie pour saluer ses paroissiens.





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty L'Amitié (JandeBohem)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:22

L'Amitié (JandeBohem)



Messe du 25 juin 1454 - Mortagne - JandeBohem

Messe du 25 juin L’amitié

Mes soeurs, Mes frères

Si nous parlions… si je vous parlais de l’amitié et que vous m’écoutiez ?

Cette semaine, à Mortagne le miracle de l’amitié s’est produit en la personne de Leopold qui fût sauvé d’une mort atroce par une certaine Thyxia.

Ou donc se manifeste l’amitié me direz-vous, si vous pouviez parler :
Est-ce le troisième et quatrième bras servant à déplacer la table,
l’œil qui ignore le séquoia niché dans notre iris,
la bouche muette d’admiration devant nos actions les plus mineures,
la main qui nous tend un verre quand la boulasse vient à manquer,
le paysan dont la charrette et les bœufs sont moins grands que les miens ?
Que nenni !

L’amitié est le ciment de la société humaine et lui permet d’exister. sans elle l’homme vivrait à l’instar des prédateurs solitaires hors de toute communauté, dans l’esprit basique de compétition, éliminant implacablement le faible et le différent. Quelle horreur !

L’homme seul sait (sauf le babouin peut-être) qu’un ensemble est plus grand que l’addition des éléments qui le constituent,

Que le commerce spirituel avec ses semblables est une nécessité (à l’exception du singe bonobo)

Ainsi toutes les inventions humaines n’auraient point vu le jour sans l’amitié : le dispensaire, le Lycée, le palais de justice de même que les grandes actions héroïques et nobles institutions telles que les Croisades et la Sainte Inquisition, osez-vous l’imaginer, mes frères !

Aristote a dit « Lorsque les hommes sont amis, la justice n’est point nécessaire, mais quand ils sont justes, ils ont encore besoin de l’amitié »

Méditons ceci tandis que nous rejoindrons la plus proche taverne. Amen

Dieu vous accompagne et vous relèvera à la moindre faiblesse





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty Liberté (Jeandalf)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:30

Liberté (Jeandalf)



16 juillet 1454

Jeandalf le curé de Fécamp se demandait s’il y aurait plus de monde que lors de sa première messe en Flandres, il avait lu le livre des registres des baptêmes du village et n’y avait trouvé que 2 noms de baptisé… avec un troisième mi là surtout pour remplir la page je suppose… celui de bouboule, l’ancien Evêque de Rouen.

Les cloches se mirent à sonner, et Jeandalf avait promis dans ses prières de faire la messe même s’il la faisait pour lui seul et son ami qui lui faisait office de messager depuis quelque temps.


Les cloches ont arrêté de sonner…


Mes cher Amis, je suis venu vers vous non pas en conquérant, ni en terrain conquis, mais en espérant refaire de vous des Amis de la vrai et unique église représentant la parole du Très Haut sur Terre.

Lorsque Dieu a donné la terre comme royaume à l’humanité, il savait que notre route serrait difficile, il savait que nous nous égarerions sans guide mais il voulait que l’humain le découvre par lui-même.

Il voulait que nous découvrions que la liberté n’est pas un du mais bien un cadeau divin qu’il faut mériter. En effet un esclave qui aurait un bon maître pourrait croire avoir une belle vie, mais aussi gâté serait-il, il reste l’esclave qui devra obéir à son maître sans en avoir le choix.

Mais l’homme libre fini par prendre ses envies pour la réalité et il arrive qu'il s’écarte de la voie vers le salut car ses envies ne sont pas toujours dictées par son cœur mais sont souvent influencées par la parole des autres, et donc si la parole est mauvaise la route choisie serra mauvaise.

Le libre arbitre, le libre choix, la liberté de culte, tout ça n’est valable que si on a de bons guide, et de bons conseiller. Que deviendraient les champs de blé, si pour exercer sa liberté de ne pas semer son champ le paysan laissait ses grains dans sa ferme ? Qu’arriverait-il au bétail de l’éleveur si sa liberté de passer sa journée à la taverne l’empêche de nourrir ses bêtes ?

Rien de bon, je le pense… mais si le paysan exerce ses libertés dans le respect des lois de la nature il est récompensé par elle en ayant qui de belles récolte, qui de belles bêtes.

Il en est de même pour notre âme, si vous utilisez mal votre liberté et qu'en étant mal guidé vous la pervertissez, le jour de votre mort quand votre âme serra récoltée par le Très Haut, elle verra le paradis ou les enfers selon la façon ou elle a utilisé son droit à la liberté pendant sa vie terrestre… Mais comme une mauvaise récolte ne détruit pas la plantation, s’éloigner quelque temps de la voie du Très Haut ne détruit pas l’âme. Il est toujours temps avant de se présenter au jugement dernier d’améliorer la façon dont on use de sa liberté.

Le libre arbitre est un cadeau du Créateur de toute chose, ne gaspillons pas cette liberté pour de mauvaises choses.

Et maintenant prions, pour trouver la voie de la raison.





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty Jugement divin (JandeBohem)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:44

Jugement divin (JandeBohem)



Messe à Mortagne - 1454 JandeBohem

Mes frères, mes sœurs,

Après mûres réflexions et atermoiements et devant votre apathie pour tout ce qui concerne les questions hors du champ de la vie pratique, votre capacité à ne jamais douter du destin qui vous mène chaque jour de l’étable au comptoir de taverne avec cette crâne obstination qui se résume à cette devise « ben mon’ieux, le blé, çà eut payé mais çà paye plus, p’tain de sécheresse »
je crois qu’il ne reste plus que d’user du dernier recours, le seul moteur que l’on puisse mettre en œuvre chez les esprits réfractaires, je veux dire la trouille !

La fin des temps IV: Le Jugement Divin

Je levai les yeux de la flaque d’eau où toutes ces images horribles venaient de s’offrir à mes yeux. Je tremblais de toute mon âme, les cris de souffrance des pauvres victimes de ces quatre calamités résonnant encore dans mon coeur. Je pleurais de chaudes larmes, tant était horrible le sort de ces pauvres malheureux.

Alors, Dieu, d’une voix douce et apaisante, me dit: “Vois, comment risque de finir le monde que tu aimes tant. Il sera détruit par l’eau, la terre, le vent et le feu. Mais n’aies crainte, car si vous vous montrez vertueux, vous pourrez éviter ces inutiles souffrances. Et que ceux qui vivent dans la vertu ne s’inquiètent pas, car jamais Je n’oublie ceux qui M’aiment.”, me dit le Très Haut. Je vis en effet les nuages s’en aller, les vents se calmer, les flammes mourir. Mais la terre trembla de plus belle.

Et les hommes et les femmes qui avaient vécu les atrocités que j’avais pu voir dans la flaque sortir du monde en volant. Ils étaient innombrables, debout les uns près des autres, tels une mer d’humains. Malgré le temps indéfinissable qu’ils avaient attendu sous terre, ils avaient l’air de retrouver une nouvelle jeunesse. Ils s’envolèrent en un magnifique nuage d’êtres venant rejoindre leur Créateur.

Derrière eux, je vis le monde, gigantesque boule de matière. Tous les humains l’avaient quitté. Sa surface se mit à se craqueler, des flammes titanesques surgissant des crevasses ainsi formées. Puis, le monde tout entier s’embrasa. Il illuminait les autres astres d’une puissante lumière rouge. Enfin, dans une incommensurable explosion, il acheva la mission que Dieu lui avait confié.

Les humains s’installèrent le long de des étoiles, sur ce que l’on appelle la voie lactée. Ils s’organisèrent alors en une file qui semblait interminable. Certains avaient l’air heureux d’attendre le Jugement Divin, d’autres versaient de chaudes larmes, regrettant de n’avoir pas su écouter les paroles divines transmises par le prophète Aristote et Christos, le messie. Les anges attendaient patiemment les humains sur le soleil. Et sur la lune, les démons crachaient leurs haine à la face des futurs jugés.

Nul n’ignore ici-bas que nous paraîtrons tous devant le tribunal du Très-Haut, où chacun devra rendre compte de ses propres actions, bonnes ou mauvaises ?
Cependant, lorsque nos yeux se laissent séduire par des concupiscences outrées ou par des spectacles diaboliques, ne préparent-ils pas les supplices qui les consumeront ? Lorsque nos oreilles ne se détournent pas des conversations vaines ou des médisances, lorsque nos mains sont souillées par les meurtres, les rapines et les vols, lorsque nos pieds sont prompts à nous mener répandre le sang, lorsque nous livrons notre corps aux multiples excès de biens, que faisons-nous d’autre que livrer notre corps aux damnations lunaires ? Mais lorsqu'on parle ainsi, on est moqué ! Pourquoi ? parce que la vision de notre salut nous semble lointaine. Autrement, si l'on te disait aujourd'hui que le juge du monde veut demain te supplicier, et si l'on t'accordait ensuite un seul jour de répit, que ne ferais-tu pas ? à qui ne recourrais-tu pas ? avec quelle humilité, quelles larmes, quels vêtements de pénitence ne te montrerais-tu pas ? ne répandrais-tu pas toute ta fortune en faveur de ceux dont tu croirais que l'intervention peut te sauver ? Ne rachèterais-tu pas ton âme au prix de tout ce que tu possèdes ? Que si quelqu'un essayait de t'arrêter ou de te retarder, ne dirais-tu pas : que tout périsse au regard de mon salut, que rien ne me reste, pourvu seulement que je vive ? Pourquoi agirais-tu ainsi ? Parce que tu n'aurais alors aucun doute, pourquoi en as-tu aujourd'hui ?





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty Pardon (Jeandalf)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:53

Pardon (Jeandalf)



Messe de Jeandalf

et maintenant prions,

Jeandalf s'adressa aux fidèles

Décidément la crypte de Fécamp regorge de parchemin intéressant, après l’histoire du poisson du père Thurbé, je viens de trouver un autre texte parlant cette fois de deux frères pêcheurs.

Citation:
L'histoire se passe à la fin du siècle dernier. Gérémis, un brave pêcheur Fécampois, assailli par la pauvreté, n'eût d'autre choix que de partir à l'intérieur des terres, pour aller y travailler en tant que bûcheron. Il confia sa grande barque à ses deux enfants pour qu'ils puissent continuer à pêcher et, ainsi, à fournir du poisson au village. Il leur parla en ces termes:

"Toi Francis tu es l’aîné. Tu décideras de qui prendra la barque, tu t’occuperas de la maison et de la menuiserie, et tu veilleras sur ta mère.

Toi, Michel, tu pêchera en écoutant la parole de Francis. Car lui seul connaît tous les secrets que je tiens de mon père et que je lui ai confié. Mais tu seras responsable de la barque et de son équipage."

Chaque jour, l’aîné donnait une boussole à son frère et un message avec la route à suivre. Mais un jour, il dit à Michel qu’il ne devait pas sortir en mer, car le temps était menaçant. Celui-ci, ne voulant pas laisser le village sans poisson, décidât que ce jour n’était pas différent des autres et que le ciel bleu azur l’engageait à prendre la mer. Il décidât de prendre sa barque et fit monter son équipage, contre les recommandations de son frère aîné. Un des matelots lui demanda:

"- Maître, êtes-vous certain de respecter la décision de votre père en embarquant sans les consignes de votre aîné ?
- Je connais la parole de mon père. Je connais ce que je dois savoir pour vous guider et nous reviendrons avec du poisson. Et nous serrons honorés pour ne pas avoir écouté mon aîné. C’est lui qui a trahi notre père car notre mission est de ramener du poisson.
- Bien maître. Vous êtes le fils de ce bon Gérémis. Je vous fais confiance."

La barque prix donc la mer et, comme l’avait prévu le frère aîné, une tempête s’abattit sur l’esquif. Sûr de sa bonne foi, Michel voulu diriger la barque toujours plus loin. Et, quand la tempête stoppa brutalement, ils se retrouvèrent perdus au milieu de la mer.

Sur terre, Francis, l'aîné, ayant été prévenu, pria la Très Haut de protéger son frère égaré. Il pria tant qu’un ange lui apparu et lui dit:

"Je suis Sainte Nitouche. Ton frère croit toujours en toi, mais son désir de bien faire l’a simplement égaré de la bonne parole. Va sur la falaise et sois pour lui la lumière qui le ramènera vers ses frères."

Francis partit sur la plus haute falaise de Fécamp et, grâce à l’aide de tous les villageois, il construisit une tour sur laquelle ils allumèrent un grand bûcher.

Bien loin de là Michel s’était endormi, épuisé, tout comme son équipage. Car malgré la peur, ils avaient continué à pêcher toute la journée. Mais à quoi servait ce poisson s’il n’était jamais ramené au village? Sainte Nitouche lui apparu alors en rêve et lui dit:

"Tu as voulu bien faire, mais tu t’es éloigné de la parole qui vous guide depuis des générations et que ton père avait confié à ton frère. Maintenant, te voilà perdu en pleine mer. Et tu perds ceux que tu entraînes avec toi. Regarde la lumière et rejoins ta famille."

Michel se réveilla et il regarda au loin. D’un coté, la nuit noire l’attirait. Mais il se retourna et vit de l’autre coté une lumière… Il réveilla son équipage et ils se dirigèrent vers la lumière. A l’aube ils étaient à Fécamp. Sa famille l’y attendait, heureux de le voir saint et sauf. Michel reconnu que son orgueil l’avait poussé hors de la route mais sa foi l’avait finalement ramené sur le bon chemin, et il ne le quitterait plus quels que soient ses sentiments personnels.


Nous sommes libres de quitter la route qui est tracée pour nous, Mais si nous avons malgré tout, la foi en notre Créateur, il nous permettra toujours de revenir sur cette route.

Nous allons maintenant passer à la célébration du partage





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty Gourmandise et luxure (JandeBohem)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 21:00

Gourmandise et luxure (JandeBohem)



Chers fidèles,

Gourmandise et luxure sont les deux mamelles intarissables dont se nourrissent perpétuellement les oisifs. Qu’ils soient hobereaux à trois générations de consanguinité ou bouseux compulsifs. Toujours aisément reconnaissables au fait qu’ils portent mantel sur houppelande et crèvent de chaud en été.

En vérité, la satiété est pour le gourmand aussi incongrue qu’une mappemonde dans une cellule d’inquisiteur.

Voyez comme notre royaume s’enrichit : qui disait déjà qu’il y a désormais la religion des Averroïste, fondée sur la croyance en un Dieu unique, ce qui la distingue de la religion Spinoziste, résolument monothéiste, et plus encore de l’Eglise Aristotélicienne, qui s'appuie sur la foi en un seul Dieu.

Qui dit mieux « et glou et glou et glou … il est des nôtres et il n’a qu’un Dieu comme les autres !"

Mais comme dit mon voisin, l’Anselme, préleveur de dîme de son état, et ripailleur de l’extrême : « abondance de biens ne peux nuire » avant que la nausée ne le prenne et que ses tripes se révoltent sous les assauts répétés de la daube de sanglier et les coups de boutoir de la « boulasse subite »

Enfin, mes frères, soyons sérieux, le message de Dieu par l’entremise d’Aristote ne nous est- il point parvenu sous forme assez claire ? les trois volumes du livre des Vertus et les dix tomes de l’Ethique du prophète en personne ne suffisent-ils pas à caler les commodes bancales du plus vil des mécréants ?

Quant aux fausses interprétations dont ils feraient soi-disant l’objet de la part de notre Eglise multi-séculaire, laissez-moi rire et n’écoutez pas les mauvaises langues chargées

La méthapysique est la science de ce qui est en tant qu’il est … un point c’est tout !

Amen





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4.3.3. Homélies et prêches Lescuriens Empty Mariage (JandeBohem)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 21:08

Mariage (JandeBohem)



JandeBohem les mains jointes face au visage et comme en méditation tenta la gageure de restée digne face à l’assistance tout en dressant l’inventaire des accessoires de messe, aidée par son prodigieux strabisme divergent lui permettant une vision latérale à 90 degrés : voyons…. Vita de Christos, encens, ciboire..
elle avait toutefois l'impression comme chaque fois, que quelque chose faisait défaut

d'un battement de cils, elle donna le signal au sonneur signifiant Maestro et à cet instant les cloches carillonnèrent étouffant l'ambiance de salon pour restaurer l'aspect un tantinet solennel requis

Lorsque les clochent et les éperons de … se turent un grand silence s’installa, dans la résonance de leur écho sous la voûte. C’est le moment que JandeBohem préferait. Elle inspira puis elle dit :

Le mariage est un engagement à vie et je sais que vous l’avez médité durant vos fiançailles.
Afin d’illustrer cette consécration de l’amitié suprême qu’est l’amour, nous citons fréquemment cet épisode de la vie de Christos

« Or, la fille de nos hôtes vint avec une cruche pour nous servir du pain et du vin, et Christos reconnu celle qui se nommait Natchiachia, et qui lui avait adressé la parole précédemment, lorsqu’elle était dans la foule.

Natchiachia versa le vin de sa cruche dans la corne de Christos, et lui demanda :
" Maître, je suis en proie à un profond tourment de l’âme. Je voudrais te suivre dans tes enseignements, mais j’aime un homme qui habite ici et qui se nomme Yhonny, je l’aime d’un amour pur comme le diamant… Que dit Aristote sur cette question que dois-je faire ? "
Christos lui répondit: " Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait. Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatchia, choisis judicieusement, car une foi que tu aura épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. "

Comme cette dernière parole frappa d’étonnement l’assemblé, car l’époque était à l’inconstance… Natchiatchia reprit :

" Mais, Maître, seront-nous assez fort pour respecter ce choix et vivre sans pêcher ? "

Alors, Christos répondit :
" Sachez que l’humain doute par nature, que l’amour qu’il éprouve pour Dieu et pour son prochain peut connaître autant d’aléas que la vie comporte d’épisodes. Mais la vie vertueuse est un idéal vers lequel l’homme doit tendre. Et, dans son chemin, il peut s’aider de la prière. La prière peut en effet être le moyen pour tous de renforcer cet amour lorsque cela est nécessaire. N’oubliez pas non plus la puissance de la miséricorde, qui est accordée grâce à la repentance. »

Voilà, j’ai coutume de conter la petite histoire toujours ignorée de la sœur de Natchiatchia, Tchouktchouk qui jamais ne fût touchée par la grâce de l’amour pur, elle n’usait que son corps pour des jouissances bien terrestres et finit tristement sur une paillasse d’un établissement qui était une sorte d’hôtel borgne liquoré dans les faubourgs de Jérusalem puis fût livrée aux fantasmes des centurions romains et de leur chef un certain Pierre Ponce qui se lavait toujours les mains après !
et j’évoque cet épisode obscur non point tant pour détendre l’atmosphère que vous faire mesurer combien seul l’amour ici-bas nous sauve de la médiocrité et parfois de l’enfer.

Mais ce soir, nous sommes ici réunis pour entendre vos serments, alors …., Es-tu prête à être liée à Messire… par le sacrement du mariage jusqu’à ce que vous soyez rappelés à Dieu ?”
...................
vous avez raison de bien réfléchir, je n'ai pas lancé la clepsydre et il faut toujours se méfier des mentions écrites en petites cursives

Et toi, …., Souhaites-tu prendre pour épouse Dame …. par le sacrement du mariage jusqu’à ce que la mort vous sépare?”
.........
que voilà serments mûrement pesés aussi ç'est pure formalité si je demande y a t’il quelqu’un dans cette assemblée s’opposant à cette union, qu’il parle ou se taise à jamais !
(laisse passer deux minutes et un ange chargé d’angoisse)
Les témoins ont-ils les anneaux ?
je vous prie mes enfants de procéder à l'échange des anneaux en calmant votre émotion il est fréquent que dans votre état l’une des bagues roule à terre !

Mes filles, mes fils!
Je déclare par la Sainte Eglise Aristotélicienne, cet homme et cette femme unis par les liens de l’amitié exclusive du mariage. Puisse votre amour rester pur de toute tentation extérieure qu’Aristote et Christos vous bénissent!
et tandis que les anneaux glissaient dans les doigts fébriles, le bedeau pour qui les seuls instants de gloire s'illustraient dans le brouhaha, fit vibrer la chapelle par son envolée de cloches à tout rompre





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Message par Ellyrius Jeu 28 Mai 2020 - 16:47


par frère Bombadil – 25 septembre 1457




Mes chers fidèles, aujourd’hui, je vous inviterai à vous approcher de la vérité divine, en explorant un thème ; celui de la beauté.
Ce qu’il vous faut savoir à ce sujet, c’est que la beauté résulte de certaines proportions et rythme harmonieux. Et, là, vous vous dites que c’est un peu facile de vous asséner ainsi cette vérité, sans explication. Eh bien, je m’explique de suite.

Vous n’êtes pas sans savoir que tout ce qui nous entoure est le fruit du Très-Haut. Au début n’existait que le néant qui est l’absence de toute chose. Et d’une simple pensée, Il créa l’Univers.
Vous savez également que le Très-Haut est Parfait.

Or dans Sa Création, il a disséminé par-ci par-là des éléments de Sa Perfection. Et même si tout ce qui nous entoure n’est en rien parfait, nous y compris, nous pouvons déceler parfois des éléments de la perfection divine. Et en quoi ? Eh bien, il existe ce qu’on appelle le nombre d’or. Il s’agit d’un nombre déterminé, inspiré par le Très-Haut, et qui rentre dans tous les éléments qui contiennent quelque chose de parfait.

Cela peut aller des éléments naturels comme des délicats pétales de fleurs ou les formes légères des nuages.

On peut également le retrouver dans les constructions humaines, que cela soit le fruit du hasard ou non ; Certaines sculptures ou peintures reprennent ce chiffre. Et l’on peut également citer les proportions des cathédrales qui cette fois le reprennent régulièrement à dessein.

On le retrouve non seulement dans les constructions humaines, mais également dans les créations humaines. A votre avis, pourquoi trouvez-vous telle musique, ou tel poème sublime ? Eh bien tout simplement parce que le rythme de note, ou la construction des rimes et l’organisation des vers est harmonieux et offrent à nos oreilles encore une fois, une fraction de perfection.

On peut même retrouver ce chiffre sur certains d’entre nous. Ne trouvons-nous pas chez certains hommes, ou certaines femmes des proportions harmonieuses dans les traits du visage ou la courbe d’une ligne. Et cette beauté est encore la preuve que nous sommes une Création du Très-Haut.

Voyez donc, Mes Enfants, comment la sagesse de notre prophète a su mettre en évidence la beauté et la présence de la Perfection divine qui nous entourent, sans même que nous le sachions. Je vous invite donc à ouvrir vos yeux, vos oreilles et votre cœur à la beauté, et à Notre Seigneur.
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Message par Ellyrius Jeu 28 Mai 2020 - 16:58


par Sœur Cappa de Sens-Caumun – 3 juin 1458




Mes Bien Chères Filles, Mes Bien Chers Fils, Enfants du Très-Haut, oyez, oyez la Parole Divine !

Vous vivez dans un Monde où s’arrogent tous les droits ceux qui se targuent d’être les Puissants. Vos Maires, vos Ducs, leurs Conseillers, leur Cour et leur Train, tous ceux-cy vous mènent à leur guise comme ânes à la longe, car ils vous affirment posséder le Pouvoir, et vous les croyez et vous les suivez aveuglément.

Le Pouvoir ! Mais de quel pouvoir se targuent-ils ? Un malheureux petit pouvoir temporel, si fragile et passager que le premier souffle les dispersera tous du ponant au levant, de l’orient à l’occident, tels des fétus un soir d’orage, au moment où Dieu décidera que la comédie a assez duré, ainsy qu’il l’a fait naguère à Oanylone.

Car en vérité, je vous le dis, Un Seul possède le Pouvoir ! Car Dieu est Tout. Oui, Dieu, c’est bien de Lui dont je parle. Dieu est Infini car Il n’a pas de limite, Eternel, car Il est au-dessus du temps, Omniscient, car Il sait tout, Omniprésent, parce qu’Il est partout à la fois.

Enfin et surtout, Il est Tout-Puissant, car Il peut agir sur tout et partout à la fois, et il n’y a pas de limites à ce qu’Il peut faire. Laissez-moi vous narrer une savoureuse anecdote à l’appuy de mes dires.

Un jour, Saint-Bardamu se promenait au Paradis, et il croisa Dieu. Saint-Bardamu est un Sacré futé, qui va toujours au bout de tout, comme chacun le sait, et il se mit en tête de Lui poser une colle.

Bonjour, Dieu, Lui dit’il.

Bonjour, Barda, lui répondit Dieu fort poliment.

Dieu, puisque Tu es Tout-Puissant, peux-Tu créer une religieuse au chocolat si grosse que Tu ne puisses Toi-même la manger.

Evidemment que Je le peux, lui répondit Dieu, Je suis Tout-Puissant, tout de même.

Et Dieu créa illico une religieuse au chocolat tellement grosse qu’Il essaya de la manger, mais sans succès. Arrivé à la moitié, Il dit : Pfffiou, J’en peux pushhh …

Mais alors, lui rétorqua Saint-Bardamu, si Tu ne peux manger cette religieuse au chocolat, c’est que Tu n’es pas si Puissant que ça, Dieu.

Tu veux rire, répondit Dieu.

Et Il engloutit le reste du gâteau, même si c’était un peu écœurant sur la fin. Le chocolat, ça reste tout de même un peu lourd, même pour Dieu. Il rota alors puissamment, si puissamment que les dinosaures disparurent de la surface de la Terre, puis Il regarda Saint-Bardamu en souriant : Tu vois, Je peux tout, Je te dis.

Rhhôôô, Dieu, Tu es vraiment trop fort, puisque Tu peux même faire une chose que Tu ne peux pas faire ; là franchement, Tu me la coupes.

Bien sûr, mon petit Barda, c’est bien pour ça que Je suis Dieu et pas toi.

Evidemment, vu comme ça … admit Saint-Bardamu.

Tu veux que Je te fasse un petit Paris-Brest, pour Me faire pardonner ? dit Dieu, car Il est aussi d’une Infinie Bonté.
Oui Seigneur, dit Saint-Bardamu en essayant d’imiter Dom Patillo pour amuser Dieu.

Tout en dégustant son Paris-Brest, Saint-Bardamu réfléchissait à toute allure.

Mais tout de même, Dieu, avoue, tu as un truc.

Oui, Mon petit Barda, J’ai un truc. Je vais te le dire, mais promet Moi de ne le révéler à personne d’autre. Comme Je suis Tout-Puissant, J’ai le pouvoir d’agir au-delà de la Logique, ce qui Me permet de faire des Trucs illogiques. Plutôt malin, non ? J’agis alors dans le domaine de la Pure Foy.

Tu veux dire que c’est notre Foy en Toi qui Te permet d’être Tout-Puissant ?

Y’à un peu d’ça, Barda, y’a un peu d’ça …

Et Saint-Bardamu eut alors la Révélation du pourquoi de la dualité des prophètes, Aristote pour la Raison, et Christos pour la Foy, et il en fut bien heureux. Sans compter que Dieu réussissait vachement bien le Paris-Brest.

Mes Bien Chères Sœurs, Mes Bien Chers Frères, Enfants du Très-Haut, cette histoire, que je vous garantis par ailleurs rigoureusement authentique, doit vous faire comprendre que le Patron, icelieu, c’est Dieu, et personne d’autre, et que vous auriez plutôt intérêt à vous mettre à croire en Lui, et à L’aimer comme Il vous aime, fissa et sans vous faire prier, car contre un Gars aussi Tout-Puissant que Celui-cy, vous n’aurez jamais le dernier mot.

Moi, je dis ça, je dis rien, mais ne venez pas dire après que je ne vous ai pas prévenus.

Allez en Paix, et Alléluhia !
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